Les humanités, ce sont les disciplines traitant des langues et de la littérature anciennes, que l’on peut aussi appeler les langues mortes, le latin et le grec.
La nouvelle reforme du collège semble bien viser à supprimer ces options de langues anciennes. Apprendre une deuxième langue dès la cinquième se fera au détriment de l’apprentissage d’une langue ancienne, latin ou grec.
Florence Robine, directrice générale de l’enseignement scolaire, se veut rassurante : « Le latin ne sera plus une option proposée en plus des autres matières, mais l’un des nouveaux Enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) », intitulé « Langues et culture de l’antiquité ».
Ranger le latin ou le grec dans les EPI revient à les mettre au même niveau que le développement durable ou la communication et la citoyenneté. Cela réduit, ce qui était auparavant un enseignement, à de simples projets individuels sans horaires ni programmes. Quel est l’avenir des professeurs de latin ou de grec, puisque les « enseignements » interdisciplinaires peuvent être menés par les enseignants de toutes les matières.
Bref, un petit peu de ceci, un petit peu de cela, encore du saupoudrage laissant croire à une démocratisation de l’enseignement, mais menant une nouvelle fois à un appauvrissement de la culture et des connaissances.
Dans quelques années, les résultats PISA, ou autres mesures du genre, seront une nouvelle fois le juge de paix. Se contentera-t-on encore de se plaindre que les résultats de nos élèves ne sont pas bons et que le niveau baisse encore ?