Elisabeth Borne, ministre de l’Education nationale, a annoncé la diffusion d’un questionnaire qui sera proposé aux élèves internes et à ceux qui ont participé à des voyages scolaires. Ces nouveaux moyens seront mis en place à la prochaine rentrée scolaire. Des tests auront lieu dans plusieurs établissements dès la semaine prochaine avec un premier bilan en juin prochain.
Ce projet intervient après les violences de Béthararram et cela suscite déjà des interrogations et des critiques. Le fondateur de l’association « Colosse aux pieds d’argile » estime que le gouvernement s’y prend mal, même s’il salue ce nouveau moyen de signalement. Souhaitons que cette action soit suivie d’effets. Souvenons-nous, Gabriel Attal, alors ministre de l’éducation avait créé des questionnaires sur le harcèlement dès la rentrée de 2023. Actuellement, il n’y a aucun résultat; les questionnaires ont bien été remplis par les élèves mais il n’y a plus aucune nouvelle.
Ces nouveaux questionnaires comprendraient plusieurs questions, dont une quinzaine à choix multiples pour les collégiens et lycéens.
Pour les primaires, on privilégie le tutoiement avec des questions du type “les adultes se sont-ils bien comportés avec toi ?” , “quelqu’un a -t-il voulu toucher des parties de ton corps sans que tu sois d’accord ?”.
Pour les collégiens et lycéens, par exemple “avez-vous été témoin de violence au sein de l’internat ? ”, “comment avez-vous vécu ce voyage scolaire ?”, “votre intimité a-t-elle été suffisamment respectée ?”.
Chaque questionnaire se conclut par une phrase : “Il y a toujours quelqu’un pour vous écouter”, et le rappel des numéros d’urgence 119 (enfance en danger) 3018 (harcèlement et violences numériques) et 3114 (prévention suicide).
Ces questionnaires ont été élaborés sans qu’aucune association ne soit consultée. Remarquons également qu’ils seront anonymes, donc avec l’incapacité d’identifier ni les victimes, ni les auteurs.