L’hyperactivité chez l’enfant est reconnue comme un handicap cognitif. Ce problème, qui touche près de 5% des enfants en France, se caractérise par de l’inattention en classe ou à la maison et de l’impulsivité. Ces enfants ont besoin d’être en permanence en mouvement.
Ces problèmes ont bien entendu des retombées négatives tant d’un point de vue scolaire que familial. Les enfants sont en général traités par médicaments (Ritaline, Concerta), ce qui n’est pas sans conséquence quand on sait que plus de 400 effets secondaires de la Ritaline ont été rapportés : retard de croissance, épilepsie, convulsions, ralentissement de l’arrivée du sang au cerveau, affaiblissement du système immunitaire, troubles de la parole… La Ritaline est souvent surnommée « la drogue des enfants ».
Une alternative au médicament
Environ 200 écoles allemandes ont mis en place une alternative à la prise de la Ritaline, afin de lutter autrement contre les troubles du déficit et de l’attention (TDAH). Elles font porter aux élèves atteints de ces troubles des vestes lestées de sable, dès l’âge de 6 ans. Ces vestes Beluga sont commercialisées depuis dix-huit ans. Elles ressemblent plutôt à des gilets pare-balles, pèsent de 1,2 à 6 kg pour un tour de taille de 44 à 83 cm et coûtent entre 140 et 170 euros.
Dans le quotidien Hamburger Abendblatt, un enfant de 9 ans expliquait que cette veste le rend « plus calme », que son écriture est moins « tremblante », que « cela l’aide à se concentrer et qu’il travaille mieux ».
Une inspiration américaine
Cette veste ne devrait pas être portée plus de trente minutes, à l’image des Etats-Unis où ces vestes seraient utilisées pour les enfants atteints d’autisme. Ce serait une méthode moins contraignante que la prise de médicaments.
Une veste qui crée la polémique
Le port de cette veste est décidé par les enseignants et non des « spécialistes », ce qui ferait dire que « seul un pédiatre expérimenté, ou un médecin, est capable d’un diagnostic différentiel. »
Autre point, cette veste serait jugée comme discriminante, même si les enfants semblent bien l’accepter. Peut-être que, discipline allemande oblige !
La ministre de l’Éducation de Rhénanie-du-Nord-Wesphalie ou l’association ADHS-Allemagne y sont également farouchement opposées.
Un problème mondial difficile à diagnostiquer
L’hyperactivité touche 6 à 7% des enfants dans le monde et se caractérise par une multitude de symptômes qu’il faut traiter au cas par cas. Hormis les médicaments ou cette fameuse veste, il est possible de traiter ce trouble par une thérapie comportementale, malheureusement très longue et laborieuse.