Classement PISA 2016 : la France recule encore

Déc 06

Une nouvelle qui ne nous surprendra guère, après les résultats récents du classement Times. Le classement PISA 2016 est pire que celui de 2012, où nous titrions déjà “Classement PISA : la France recule”.
Le rapport pointe, tous les 3 ans, les résultats des élèves de 15 ans en maths, sciences et lecture. Il y a 3 ans, Vincent Peillon jugeait les résultats inacceptables. On pouvait alors accuser les gouvernements de droite successifs. Mais à ce jour, la gauche trouvera peut-être encore l’excuse de dire que la réforme du collège vient seulement d’être mise en place !

Les résultats dans le détail

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Mathématiques : la France se place au 26e rang avec un score de 493 points. En 2012, on recueillait 495 points, soit déjà une baisse de 2 points par rapport à la précédente enquête.
Sciences : 26e rang avec un score de 495 points; 499 points en 2012, là aussi des résultats en baisse.
Compréhension de l’écrit : 19e rang avec 499 points; 505 points en 2012.
Bien entendu, nous ne parlerons pas des pays asiatiques qui sont toujours en tête, mais qui adoptent sans doute d’autres méthodes.

Au-delà des chiffres

Si l’on ne peut que constater une certaine dégradation, le plus grave est la situation de la France qui offre le système le plus inégalitaire en matière d’éducation. La cartographie des résultats de la France reflète les inégalités sociales. Plus de 20% des mauvais résultats correspondent des familles défavorisées, contre 13% seulement en moyenne pour les pays de l ‘OCDE.

Et pourtant

Le budget alloué à l’Education est pourtant conséquent, mais inefficace. Ce n’est pas en multipliant les REP+ et autres systèmes que l’on va résoudre les difficultés. Ce ne sont pas non plus les successions de réformes qui vont faire croire que le système s’améliore.
La France est un des rares pays où la scolarité commence à 3 ans. Pourquoi tant d’années pour de si piètres résultats ?

Alors que faire ?

C’est à l’école primaire que tout commence, c’est sans doute là qu’il faut mettre le maximum de moyens.
Commençons par le recrutement des professeurs des écoles. Quand on se contente de recruter à Bac+4 avec une note de 4/20 à Créteil, on peut émettre raisonnablement des réserves.
Deuxièmement, il faut aussi intensifier la formation des maîtres, autant la formation initiale que la formation continue.
Troisièmement, quand on parle de la réussite de tous, cessons le nivellement par le bas et pratiquons comme dans d’autres pays la pédagogie différenciée.
Quatrièmement, soyons plus exigeants avec les élèves. Ils doivent apprendre et non se contenter de survoler. Revenons aux bases, lire, écrire, compter, sans oublier les vrais repères en histoire, géographie ou sciences. Le monde moderne fait trop de place à une grande facilité, seulement apparente malheureusement.
Les prochains gouvernements auront encore bien fort à faire s’ils veulent inverser cette courbe négative.

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