Faut-il imposer un menu végétarien dans les cantines ?

Testé l’an dernier une fois par mois, le lycée Récamier de Lyon propose depuis cette rentrée, ou plutôt impose, un menu végétarien un jour par semaine.

Ni viande, ni poisson, c’est ravioli aux épinards. Le chef cuisinier avoue même que « c’est très dur pour nous alors faire comprendre cela aux élèves, ce n’est pas simple ». Même en se rendant sur le site du lycée, et en cliquant sur l’onglet Menus, on obtient en retour « Rien n’a été trouvé » !

L’idée de départ est sans doute louable : diminuer l’empreinte carbone. Ce serait le cas en remplaçant les protéines animales par les protéines végétales : légumes secs, tofu…

C’est aussi un changement dans nos habitudes alimentaires, dans nos traditions. C’est aussi une pseudo-solution pour éviter le débat sur les menus de substitution. Selon les experts, ce passage aux menus végétariens serait dangereux, car l’équilibre alimentaire nécessite toutes les classes d’aliments. Sans produits laitiers, il est impossible de satisfaire nos besoins en calcium ; sans produits de la mer, il manquerait la moitié des apports en oméga-3, en vitamine D, en iode. La vitamine A n’existe que dans le règne animal. Les produits d’origine animale ont pour qualités : protéines, vitamines, minéraux et les oligo-éléments, efficacité biologique. Pour atteindre une qualité comparable avec les végétaux, il serait nécessaire de recourir aux OGM. Est-ce bien raisonnable.

Un menu végétarien une fois par semaine, cela semble politiquement correct, mais il faudrait éviter toute dérive dans un sens ou dans l’autre.