Journée de la jupe au lycée

Il y a quelques décennies, il était normal de voir dans les écoles les filles en jupe et les garçons en short ou pantalon. L’évolution de la société a conduit à la mixité, mais aussi à l’uniformisation de toutes et tous en pantalon (ou en jean) ; elle a aussi malheureusement conduit à des remarques désobligeantes quant au port des vêtements féminins. Est-ce vraiment une avancée pour la société ?

16 mai – la journée de la jupe

Le port d’un vêtement qui peut paraître normal et anodin soulève pourtant nombre de questions. Dans un collège ou un lycée, une fille qui porte une jupe fait l’objet de remarques de la part des autres, alors que si elle portait un pantalon, elle passerait inaperçue. C’est le monde à l’envers, comme George Sand qui portait des pantalons au XIXe  siècle. Incongru, direz-vous.

Ce signe, qui parait anodin, avait même valu en 2012 le renvoi de collégiennes de leur établissement pour qu’elles aillent se changer. Victimes d’agressions verbales, la direction leur avait demandé d’adopter une « tenue plus conforme ».

C’est en Bretagne que l’idée de revendiquer le droit de porter une jupe est née en 2006.Cette initiative sera reprise par d’autres et le film avec Isabelle Adjani « la journée de la jupe » popularisera le phénomène en 2009. L’association  féministe « Ni putes ni soumises » appellera aussi au port de la jupe.

Un phénomène nouveau mais sensé se développe et certains veulent aller plus loin Un lycée de Nantes a élaboré un projet pour lutter contre le sexisme, projet soutenu par l’inspection académique. Le 16 mai, les lycéennes et lycéens seront invités à porter une jupe, les garçons comme les filles.

Egalité filles-garçons

Combattre le sexisme, très bien, mais vouloir un nivelage à tous niveaux, est-ce bien raisonnable ? S’il y a une journée de la jupe, ne reste-t-il pas 364 journées du pantalon. Par extension, ne devrait-on pas demander aux militaires et forces de l’ordre de porter symboliquement la fustanelle ou le kilt. Proposons donc aux hommes de porter la jupe à l’instar de l’association HEJ (hommes en jupe) où replongeons –nous dans nos livres d’histoire où nous verrons tous ces hommes de la cour porter des jupes.

Sur un autre plan, dans un département on prévoit un redécoupage des cantons ; à ce jour il y a 44 cantons, donc 44 élus, mais en 2015, il n’y en aura plus que 23 avec 23 élus hommes et 23 élus femmes. Pourquoi « imposer » la parité, cherchez l’économie !

Au-delà du concept du port de la jupe ou de l’égalité homme-femmes, pourquoi ne pas reconnaître la différence et lutter efficacement contre les discriminations.

Reconnaître à la femme le droit d’exprimer sa différence.