Le Conseil de l’Europe condamne la France parce qu’elle ne prévoit pas d’interdiction des châtiments corporels. Le droit français autorise le « droit de correction ». Cette condamnation de l’Europe fait suite à la demande de l’ONG britannique Approach, une association pour la protection de l’enfance.
Précisons que cette condamnation est symbolique, il en serait tout autre si la décision émanait de la Cour européenne des droits de l’homme. Le Conseil de l’Europe encourage les Etats membres à bannir les châtiments corporels ; ils sont 27 à avoir adopté cette législation en Europe et 44 dans le monde.
Ne faisons pas l’amalgame entre fessée et châtiment corporel. Où se situe la limite avec la maltraitance, sans doute bien plus grave et plus difficile à combattre, surtout s’il s’agit de violence psychologique ?
Le débat est relancé. En mai 2014, un député écologiste avait déposé un amendement à la loi sur la famille. Cet amendement interdisant les châtiments corporels a été retiré, le gouvernement s’étant engagé à reprendre la discussion un peu plus tard. C’est peut-être le bon moment !