La fin programmée du latin et du grec

La ministre de l’Education nationale continue d’affirmer que la réforme permettra d’assurer l’accès aux langues anciennes à tous les élèves. Peut-être pour tous, mais le latin et le grec ne seront plus des matières à part entière comme le français ou les maths.

En effet, le latin et le grec sont transformés en EPI (enseignement pratique disciplinaire) au même titre que l’écologie et le développement durable par exemple.

Dans la pratique, l’enseignement des langues anciennes sera scindé en trois modules, qui pourront être dispensés par des professeurs différents. C’est une spécialité du corps professoral qui va donc disparaître. Ainsi, en français, les élèves seront invités à « découvrir des systèmes graphiques et syntaxiques différents ». En EPI, ils partiront à la « chasse aux expressions latines ou grecques encore utilisées aujourd’hui » et se lanceront dans la « fabrication d’un glossaire illustré ». Enfin, des « heures de complément » seront mises en place pour une version allégée des programmes, sachant que les heures de cours (selon les anciens programmes) seront réduites de 50% en troisième et de 30% en quatrième et troisième.

Une grande partie de notre langue française ne trouve-t-elle pas ses racines dans le latin et le grec ? Comme expliquer le sens de nombreux mots par leur étymologie ? Comment combattre les lacunes orthographiques que nous constatons aujourd’hui ? C’est bien dommage, d’autant que nombreuses études ont bien montré que ces matières n’étaient pas réservées à une « élite » !

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