La refondation de l’école a-t-elle apporté un changement ?

Selon le Rapport de performances annexé à la loi de finances 2014, il semblerait que le changement, ce ne soit pas encore pour maintenant. Comme l’avait dit, en son temps François Fillon, en éducation les changements sont lents.

Aucun changement ou presque depuis 3 ans, mais surtout du sur place.

L’accueil des moins de trois ans

La scolarisation des moins de trois évolue très peu, seuls 11,7% des enfants fréquentent l’école maternelle. L’ambition du gouvernement était de scolariser 30% des enfants de moins de trois ans dans les zones prioritaires, mais cet objectif est loin d’être atteint ; ce ne sont que 20.6% des enfants de 2 ans qui sont scolarisés.

La réduction des écarts

Un deuxième objectif était de réduire l’écart entre les élèves scolarisés en éducation prioritaire et les autres. Les Eclair sont encore loin des intentions. La maîtrise de la langue française est encore en-deçà des prévisions, même s’il y a progrès. En mathématiques, les résultats seraient proches des prévisions.

Ce que constate le rapport est plus inquiétant. Les enfants des familles favorisées ont progressé en termes de compétences, et c’est tant mieux. Quant aux autres, on ne peut pas faire le même constat. Résultat, les écarts se creusent encore plus.

Stabilité dans les taux d’encadrement

Pas d’évolution notable sur le taux d’encadrement des élèves. En éducation prioritaire, on compte en moyenne 23 élèves par classe, contre 24 élèves par classe pour les autres établissements du premier degré.

Quel devenir pour les bacheliers professionnels ?

Ce domaine peut également être source de déception au regard de la possibilité de poursuite d’études pour les bacheliers professionnels. Selon le rapport, « de nouvelles modalités de transmission des enseignements et d’accompagnement des étudiants sont désormais prévues dans l’enseignement supérieur pour les bacheliers professionnels et technologiques, qui doivent être bénéficiaires de pratiques pédagogiques adaptées et d’un encadrement soutenu ».

En 2014, les résultats aux bacs pros des élèves défavorisés étaient meilleurs mais cachaient une réalité. L’écart entre les garçons et les filles, qui était de 8 points en 2013, passait à 14 points en 2014.

Les objectifs de la Refondation de l’école sont encore loin d’être atteints.

Lire le Rapport

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