L’Alsace et la Moselle, toujours placés sous le régime du Concordat, bénéficient d’un statut particulier. Dans le droit local, l’enseignement des religions est possible à l’école publique.
Il n’est donné aucune précision sur « les » religions, et jusqu’à présent le catholicisme, le protestantisme et le judaïsme étaient les seules religions enseignées.
L’enseignement des religions est obligatoire dans ces trois départements, à raison d’une heure par semaine en primaire et en secondaire. Toutefois, les familles peuvent demander à en être dispensées. En primaire, 63% des élèves suivent l’enseignement religieux, mais ils ne sont plus que 30% au collège et 14% au lycée. A Strasbourg, on compte même 72,4% de dispensés.
Désaffection pour les religions ou évolution de la population ?
Les musulmans semblent de plus en plus nombreux dans cette région. Une étude est même engagée depuis une quinzaine d’années, montrant la compatibilité de l’enseignement de l’islam avec le droit local.
La préfecture d’Alsace a mis sur pied un « groupe de travail sur l’éveil cultuel [musulman] dans l’école publique ». Une première expérimentation sera lancée dès la rentrée.
L’idée rencontre l’approbation des responsables musulmans à Strasbourg, conscients de la nécessité de « vacciner (les jeunes) contre les idées extrémistes ».
La difficulté sera de définir le contenu de cet enseignement, la formation des enseignants et le contrôle par les pouvoirs publics.
Le président du CRCM espère une mise en place pour la rentrée 2016.
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