L’accompagnement personnalisé pour tous les élèves, une nécessité

Selon un sondage Opinionway pour ZUPdeCO 2/3 des actifs de 18 à 35 ans ont connu des difficultés pendant leur scolarité. Si ce pourcentage paraît important et qu’il fallait espérer que les problèmes aient été résolus, le sondage révèle que seulement 20% ont bénéficié d’un accompagnement personnalisé.

Les difficultés sont de plus en plus importantes au cours de la scolarité, ils sont 21% à avoir éprouvé des difficultés en primaire, 40% au collège et 47% au lycée.

Plutôt que de constater ces résultats inquiétants, il faudrait s’inquiéter au plus tôt du problème et tenter de le résoudre. C’est pourquoi la réforme du collège pour 2016 (seulement !) prévoit l’accompagnement personnalisé de tous les élèves, de la 6e à la 3e. Cela sous-entend que tout n’a pas été réglé à l’école primaire, il est vrai que la réduction des RASED ne facilite pas la tâche des enseignants qui, seuls dans leur classe ou en équipe, ne peuvent tout solutionner.

Le constat actuel

Seuls 20% des élèves en difficulté ont bénéficié d’un accompagnement personnalisé. En parallèle, 46% ont dû redoubler, 24% ont été réorientés. Il faut aussi compter les 14% qui ont changé d’établissement et surtout les 13% qui ont quitté le système scolaire.

Tous s’accordent à dire que l’accompagnement scolaire est bénéfique, 63% de ceux qui en ont bénéficié disent même que cela a eu un effet bénéfique sur leurs résultats scolaires et qu’ils ont eu une meilleure estime d’eux. Alors est-il nécessaire de tirer la sonnette d’alarme quand on constate que 140.000 élèves quittent chaque année le système éducatif sans qualification.

Revenons sur le petit pourcentage d’élèves accompagnés. Une bonne moitié seulement a bénéficié d’une aide à l’école, mais 4 sur 10 ont eu recours à des cours particuliers payants et 1 sur 5 à des cours particuliers gratuits.

Mais l’école ne pourra pas tout faire et ce n’est pas la réforme des rythmes scolaires ou la modification du calendrier scolaire qui permettra de résoudre ces difficultés. Quand l’élève sera-t-il réellement au centre du système éducatif. C’est dès le plus jeune âge qu’il faut agir.

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