Il est prévu de supprimer quelque 4.000 postes dans l’enseignement en 2025, et particulièrement à l’école élémentaire. Le ministère a précisé qu’à la rentrée 2024, il y avait 78.100 élèves de moins dans le 1er degré. Cela représente 1,2% des effectifs. La baisse démographique justifierait donc ces suppressions de postes. Constatons que cette baisse n’est pas encore ressentie dans les collèges et lycées qui feront face à cette situation dans les années futures. Remarquons également que la baisse est plus importante dans le secteur public que dans le privé.
Toutes les académies ne constatent pas le même recul. Citons toutefois celles qui sont le plus en retrait : Lille (- 2,3%), Nancy-Metz (- 2,1%) ou Besançon (- 2%). Et, selon les prévisions, cette baisse d’effectif devrait s’accélérer en 2025 pour atteindre 97.000 élèves.
Que peut-on craindre à l’avenir ? En supprimant des classes, même si cela semble justifié, on peut tendre ensuite à la suppression d’écoles, particulièrement dans les villages, conduisant à la « mort » de ces villages. Les familles se retourneront alors vers de plus plus grands groupes scolaires, avec des risques de classes surchargées ou encore vers l’école privée. Quand on constate la baisse du niveau de nos élèves, au regard des diverses évaluations internationales, pourra-t-on améliorer la situation en réduisant les services ?