L’éducation ailleurs

L’éducation en Suisse

Actuellement, la Suisse doit faire à un manque de professeurs principalement en mathématiques ou physique-chimie. Mais comment fonctionne le système ? L’éducation n’est pas une préoccupation nationale, la compétence est régionale. 26 régimes scolaires cohabitent dans une confédération qui compte quatre langues officielles et une très forte présence étrangère. Les citoyens peuvent décider par eux-mêmes de la politique éducative à mener dans leur canton et le résultat est performant. La Suisse est 14e au classement PISA (la France seulement 20e), mais on peut noter des différences selon les cantons.

Chaque canton consacre une part importante de son budget à l’éducation, en moyenne 27%, mais cela varie de 18,8% (Grisons) à 33,5% (Appenzell). Cela représente en moyenne 3884 francs/habitant. Contrairement à la France ou à la Suède où l’on agit dans un souci d’égalité, les cantons suisses tiennent à conserver leur autonomie.

Notons que les résultats ne sont pas proportionnels au financement des cantons. En effet, le canton de Genève qui consacre une très grande dépense par habitant affiche des résultats en-dessous de la moyenne suisse en lecture, mathématiques et science, alors que l’Argovie, avec un financement nettement moins important, fait partie du trio de tête du classement PISA. Les meilleurs résultats sont obtenus dans les cantons où la gestion communale est favorisée.

On pourrait donc conclure que les bons résultats sont constatés lorsqu’il est laissé une plus grande autonomie d’action, mais nous nous pouvons modérer cette conclusion par le fait que la Conférence suisse des ministres fédéraux mettent en place une harmonisation des politiques éducatives afin d’homogénéiser l’enseignement obligatoire et instaurer des standards de qualité communs. Ajoutons à cela une formation professionnelle qui s’adapte aux besoins du marché.

Enfin, tous les citoyens suisses peuvent influer sur la politique éducative du canton, voire de la Confédération, grâce aux initiatives populaires. Ce droit civique permet à un groupe de citoyens de proposer une loi et de la soumettre au vote populaire. Des initiatives populaires fédérales ont cherché à lutter contre l’éducation sexuelle dans l’enseignement primaire ces dernières années ou en faveur d’une place plus importante réservée à l’enseignement de la musique. Dans le canton de Genève, des initiatives ont proposé des solutions pour lutter contre l’échec scolaire ou pour garantir le maintien des notes à l’école primaire.

Et au Portugal ?

Si en Suisse, l’éducation semble bien équilibrée et performante, les enseignants portugais s’insurgent contre l’austérité, au point que les examens ont été perturbés lundi.

Contre quoi les professeurs portugais luttent-ils ? Contre l’inflexibilité du gouvernement en particulier, ainsi que contre la suppression d’effectifs, l’allongement de travail passant de 35 à 40 heures par semaine pour répondre aux exigences des créanciers internationaux du pays. (Retrouvez ces informations par exemple sur l’article du Monde économie de lundi)

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