Toutes les communes doivent adopter les nouveaux rythmes scolaires à la rentrée 2014 et cela n’est pas sans créer de grosses difficultés aux petites communes, particulièrement pour celles qui comptent moins de 3500 habitants.
Contrairement aux grandes villes, les petites communes ne disposent pas des infrastructures nécessaires au bon fonctionnement des activités périscolaires. Les contraintes matérielles sont importantes mais surtout, il est difficile de recruter du personnel pour travailler seulement trois quarts d’heure par jour. Les ressources locales sont plus limitées et les étudiants qui peuvent être recrutés en ville sont rarement présents dans les campagnes.
Quelles solutions alors ?
En conséquence, certains maires militent pour le maintien de la semaine de quatre jours. D’autres envisagent le recours au bénévolat parmi les parents ou les retraités pour s’occuper des enfants pendant les activités périscolaires. D’autres enfin, qui n’ont pas les moyens d’organiser le périscolaire, se demandent s’ils ne vont devoir le transférer aux parents et les faire payer.
C’est donc une réforme qui va coûter cher, et qui à terme va creuser les écarts entre les communes riches et les communes pauvres. Un risque non négligeable car il conduira à la fermeture des petites écoles de village où le système préconisé ne pourrait être mis en place faute de moyens suffisants, car certains parents chercheront à scolariser leurs enfants dans les écoles « plus performantes », celles où l’on pourra développer des activités extrascolaires.
Les communes doivent rendre leur copie début novembre aux directeurs académiques. Elles doivent transmettre l’emploi du temps prévu pour 2014. Mais certains maires ont repoussé la réflexion « on verra l’année prochaine » ou « après les élections ». Même si le ministre estime que les élus avaient eu un délai d’un an supplémentaire pour démarrer la concertation et qu’ils auraient déjà dû le réaliser !