Des chercheurs britanniques ont découvert une méthode révolutionnaire pour améliorer les performances en maths: les électrochocs.
Des tests ont été menés sur 25 volontaires, qui ont reçu soit de vraies stimulations électriques de un milliampère, soit de fausses décharges, toutes ciblées sur le cortex préfrontral, siège des fonctions cognitives supérieures comme le raisonnement ou le langage. Ceux qui ont reçu de vraies décharges n’ont pas été exposés à plus de 1 milliampère, tandis que les autres ne recevaient qu’une simulation de décharge électrique. Tous ont en revanche dû mémoriser, pendant 20 minutes par jour durant cinq jours, des formules mathématiques.
Alors que les deux groupes obtenaient les mêmes performances de mémorisation le premier jour, l’écart s’est nettement creusé les jours suivants. Six mois après le début de l’expérience, à compétence égale, les bons en maths qui avaient été stimulés sont 30% plus rapides que les bons du groupe témoin.
L’étude, publiée dans la revue Current biology, n’a toutefois pas permis de découvrir exactement quels mécanismes étaient mis en œuvre. La chercheuse Jacqueline Thompson préconise que le courant électrique pourrait faciliter la communication entre les neurones et assurer un travail du cerveau plus efficace. Mais il est possible qu’il y ait des effets secondaires et Jacqueline Thompson met en garde : « On ne peut pas garantir qu’il n’y en ait pas ».