Les mauvais élèves en anglais

Les Français mauvais en langues, nous l’évoquions en mai dernier. Cette observation est confirmée par la publication de la troisième édition de Education First.

La France à la traîne

L’Anglais est aujourd’hui une langue incontournable, et selon le classement de l’EF Education First, la France se trouve au dernier rang des pays européens et seulement 35e au niveau mondial. Pire encore la France a reculé de 12 places par rapport à l’an dernier. L’étude a été réalisée par des tests qui ont été proposés à 750.000 adultes dans 60 pays. Les Français sont considérés comme « faibles », à peine au-dessus de la catégorie « compétences très faibles », juste devant les pays d’Amérique du Sud ou du Moyen-Orient. Les meilleurs sont les pays scandinaves.

Les Français sont-ils si mauvais ?

Paradoxalement, le niveau d’anglais des Français est bas, alors que le nombre d’années d’études, environ huit ans, est élevé ! Les enseignants ont la même formation que dans les autres pays européens, alors comment expliquer ce retard. Le retard constaté par ce classement est même confirmé par le ministère de l’Education nationale qui avait fait ses propres tests en 2004 et 2010. Ces résultats sont connus, alors pourquoi ne pas agir concrètement et inscrire clairement un apprentissage efficace des langues. Apprendre une langue, c’est pouvoir l’utiliser facilement, chacun le conçoit bien d’ailleurs, les exigences des employeurs, en particulier lors de leur recrutement, le prouvent, l’anglais faisant partie des compétences de plus en plus souvent exigées ou fortement souhaitées pour décrocher un emploi. Et pourtant, la souveraineté du français a la vie dure à l’exemple du projet de loi proposant des enseignements en anglais à l’université qui a suscité tant de polémiques.

Pourquoi ce mauvais niveau en anglais ?

Si les professeurs ne sont pas plus mauvais qu’ailleurs, si le nombre d’années d’études n’est pas en cause, si les élèves ne sont pas moins intelligents ou réceptifs, comment peut-on expliquer ces difficultés, ce retard et ce recul ?

Une des premières causes pourrait être le démarrage trop tardif de l’apprentissage des langues. En France, cet apprentissage est obligatoire vers 7 ou 8 ans, alors que les meilleures capacités d’apprentissage à dialoguer dans une autre langue, ou même dans plusieurs langues, se situent avant 5 ans. Etudier la grammaire est sans doute utile, mais sa fonction première n’est pas d’apprendre à s’exprimer. Lorsque nous avons commencé à parler (quelle que soit la langue), nous n’avons pas eu besoin de connaître la grammaire ou la conjugaison pour nous faire comprendre. Ainsi, nous avons pu communiquer, ensuite on améliore la communication grâce à l’ajout de vocabulaire, de grammaire, de conjugaison ou de syntaxe !

Une autre raison à ce mauvais niveau en anglais est sans doute liée au nombre d’heures d’enseignement trop faible dans les premières années d’apprentissage.

Enfin, une troisième raison est liée au manque de pratique courante et usuelle. Comment être efficace dans un sport, si on ne le pratique pas régulièrement ; ce n’est pas dans les livres que l’on peut tout apprendre et quelques heures d’apprentissage théorique dans des classes souvent trop chargées pour suivre et participer aux enseignements. Pour l’anglais, rien ne peut remplacer un vrai bain linguistique et l’immersion lors de voyages linguistiques qui donnent d’excellents résultats.

Dans notre monde actuel dit « de communication », des solutions existent. C’est par exemple le e-learning. Internet propose diverses solutions, certaines combinant même la communication par téléphone. Parmi les exemples d’apprentissage par e-learning, citons Telelangue qui propose sa plate-forme Cyberteachers. Un autre site où il est possible d’apprendre jusqu’à 46 langues : OpenCulture. Ce ne sont pas les moyens qui manquent et pourtant !

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