Les nouveaux programmes du CP à la troisième avaient été rejetés par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE). En revanche, le CSE a adopté les textes définissant l’évaluation du cycle 1 au cycle 4, avec 44 voix pour, 23 contre, 7 abstentions et un refus de vote.
Un brevet donné sans passer d’examen
Le ministère de l’Education défendait la double validation du brevet, entre contrôle continu et examen final, mais a changé d’avis sous la pression de certains syndicats. Selon le nouveau texte, il suffira qu’un élève ait acquis 320 points sur les 350 nécessaires pour obtenir son Diplôme national du brevet (DNB).
L’épreuve finale pourra alors paraître anecdotique avec ses 3 épreuves : un oral sur un projet mené dans le cadre des EPI, un écrit portant sur l’ensemble français-histoire-géographie-EMC et un écrit sur l’ensemble maths-SVT-physique-chimie-technologie. A noter enfin que l’épreuve d’histoire des arts disparaît et qu’un test de programmation sera obligatoire.
Un bilan en fin de cycle
A chaque fin de cycle (CE2, 6e et 3e), il est prévu un bilan global sur les divers champs d’apprentissage du socle commun, selon quatre niveaux de maîtrise.
Au cycle 2, l’évaluation portera sur 16 domaines : français, mathématiques, éducation physique et sportive, enseignements artistiques, questionner le monde, enseignement moral et civique, langues vivantes.
Au cycle 3, ce sont 17 domaines qui seront évalués. Les évaluations positionneront l’élève sur une échelle à quatre niveaux : objectifs d’apprentissage non atteints, objectifs d’apprentissage partiellement atteints, objectifs d’apprentissage atteints, objectifs d’apprentissage dépassés. En 6e, il pourra y être ajouté une note chiffrée.
Les nouveaux documents proposeront donc une évaluation par compétences, mais les notes ne seront pas interdites, sachant qu’à l’école élémentaire elles sont de moins en moins fréquentes.
Document : l’amendement Unsa-Sgen
Si j’ai bien compris le document !
En rapprochant les 4 niveaux des anciennes notations, la « maîtrise insuffisante » correspondrait à une note comprise entre 0 et 5; la « maîtrise de base » à une note comprise entre 5 et 10. Donc un élève qui a 5/20, ancienne formule, a les compétences de base ! A réfléchir. Pour aller plus loin, au regard de l’article 8, et en utilisant le même raisonnement, une « maîtrise fragile » permet d’obtenir 30 points, donc plus que la moyenne puisque le maximum est de 50 points. Ce qui signifie qu’une note de 5/20 est supérieure à la moyenne ! A-t-on vraiment simplifié le système de notation et les parents s’y retrouveront-ils ?