Du 11 mai au 12 juin, les enseignants sont consultés sur les projets de nouveaux programmes. On peut s’interroger sur l’utilité d’une telle démarche « participative ».
Les professeurs peuvent se demander si on ne les considère pas avec une certaine désinvolture.
Un calendrier inopportun
Le décret sur la réforme des collèges a déjà été publié par Najat Vallaud-Belkacem, et surtout très rapidement. N’aurait-il pas fallu attendre la fin de la consultation, même si la ministre affirme qu’il y a urgence ?
Le questionnaire de la consultation
On a beaucoup reproché le vocabulaire peu compréhensible du projet de programmes. Que l’on se rassure, le questionnaire proposé a dû être concocté par les mêmes auteurs.
Les premières questions « Dans ces projets de programmes, la contribution de votre discipline à chacun des domaines du socle commun de connaissances, de compétences et de culture est-elle pertinente ? » « Dans ces projets de programmes, la contribution de votre discipline à chacun des domaines du socle commun de connaissances, de compétences et de culture est-elle suffisamment explicite ? » proposent un indice de satisfaction pour les critères suivants : « Les langages pour penser et communiquer » « Les méthodes et outils pour apprendre » « La formation de la personne et du citoyen » « Les systèmes naturels et les systèmes techniques » « Les représentations du monde et l’activité humaine ».
Quant aux suivantes, il s’agit d’un ensemble de questions ouvertes, ce qui signifie une exploitation extrêmement difficile.
Il nous reste à souhaite du courage à ceux qui veulent bien y répondre.
Qui peut répondre ?
Enfin, qui va répondre à cette consultation ? Théoriquement, ce sont les professeurs, mais n’importe qui peut accéder à ce questionnaire en utilisant une quelconque adresse électronique et surtout en répondant de façon totalement fantaisiste.
Les professeurs disposent tous d’une adresse sécurisée sous la forme « <prénom>.<nom>@ac-<nom de l’académie>.fr » sur le réseau I-prof. L’avis des professeurs compte-t-il alors vraiment ?