Pas d’amélioration pour décharger les directeurs d’écoles primaires
Sep 15
La circulaire publiée au B.O. le 4 septembre, précisant les décharges de services pour les directeurs ne montre aucun changement pour cette année. Chacun a pu lire çà et là que les enseignants du primaire sont payés jusqu’à 30% de moins que les enseignants de lycée. Quant aux directeurs d’écoles, qui ne bénéficient d’aucun service administratif, les indemnités qu’ils perçoivent sont peu gratifiantes. Ils bénéficient toutefois de décharges d’enseignement afin de pouvoir gérer leur école, recevoir les parents et toutes les autres tâches que l’on n’oserait même pas imaginer.
Dans les écoles jusqu’à 3 classes, les directeurs (ou la directrices) ne bénéficient d’aucune décharge, ils ont seulement droit à 4 jours de décharge de rentrée, fractionnables en deux fois (nouveauté 2014 !).
De 4 à 9 classes (8 en maternelle), ils ont droit à un quart de décharge.
De 10 à 13 classes (9 à 12 en maternelle), c’est une demi-décharge.
Afin à 14 classes et plus (13 en maternelle), la décharge est totale, mais ces plus grandes écoles ne représentent pas la majorité des établissements.
Tous les directeurs bénéficient en plus d’une décharge pour les APC (activités pédagogiques complémentaires) mises en place par la réforme des rythmes scolaires. Cette décharge est modulable en fonction de la taille de l’école.
En 2015 et 2016 ?
Les directeurs d’écoles de 9 classes vont bénéficier d’un tiers de décharge en 2015, et en 2016 ce seront également les directeurs d’écoles de 8 classes.
Pour les écoles de 2 à 3 classes, ce seront 10 jours de décharge sur l’année.
Avec les nouveaux horaires de classes répartis sur 4 jours et demi et des journées de durées inégales, il est facile d’imaginer la complexité pour harmoniser les temps de décharges pour les enseignants qui assurent ces services sur plusieurs écoles. Lorsqu’il y avait 4 jours de classe de 6 heures, un enseignant chargé de décharger des directeurs pouvait intervenir sur 4 écoles, chacune un jour. On n’a pas simplifié le travail de l’administration. Quand reconnaîtra-t-on le vrai travail et la vraie fonction du directeur d’école ? Ne pourrait-on envisager un jour qu’il soit totalement déchargé de classe, mais pas d’enseignement, avec la responsabilité de certaines activités pédagogiques sans la responsabilité d’une classe ?
