Les réformes ne se font pas selon le sens du vent, selon la ministre de l’Education, lorsqu’elle affirmait hier, devant le congrès de la PEEP, « sur chaque point de la réforme du collège, nous ne menons pas nos réformes au petit doigt mouillé ».
Najat Vallaud-Belkacem a de nouveau expliqué les bienfaits de sa réforme et a répondu aux inquiétudes soulevées par ces changements.
Pour revenir sur la question des humanités, elle a rappelé que « les langues et cultures de l’Antiquité ont vocation à être offertes à tous les collégiens sous la forme d’un enseignement pratique interdisciplinaire (…), complété d’un enseignement de complément pour faire vraiment du latin et du grec ».
Elle a également rassuré les éditeurs qui semblent inquiets sur la faisabilité de fabriquer à temps les nouveaux manuels scolaires. « Les éditeurs savent qu’ils ont un an pour rédiger les manuels scolaires provenant des nouveaux programmes ; ceux-ci seront définitivement adoptés en septembre et doivent entrer en vigueur en septembre de l’année 2016 ».
La ministre de l’Education a également annoncé, lors de ce congrès, la création d’un livret scolaire unique numérisé, et surtout accessible aux parents. « Il permettra d’assurer un suivi des acquis scolaires sans rupture du 1er au 2d degré ». « Les sanctions des incivilités associeront plus étroitement les parents ».
Bien entendu, tout cela a un coût, ce sont 200 millions qui seront mobilisés pour financer les 4.000 nouveaux postes nécessaires à la réforme.