Tous les élèves et enseignants seront connectés en 2016

Un des engagements du président de la République était de lancer un grand plan numérique pour l’école. C’est chose faite puisque François Hollande a dévoilé un plan d’un milliard d’euros sur  trois ans.

Un tiers du financement proviendra du programme d’investissement d’avenir, le reste sera à la charge de l’Etat.

500 écoles et collèges connectés en 2015

Selon le communiqué « 500 écoles et collèges seront connectés dès 2015, marquant la première étape du plan numérique pour l’éducation. Ce sont ainsi plus de 70 000 élèves et 8 000 enseignants qui expérimenteront, dès la rentrée prochaine, de nouvelles formes d’enseignement et d’apprentissage grâce au numérique ».

Le dispositif sera généralisé pour 2016.

Selon le président de la République, chaque élève de collège devra disposer d’un outil numérique d’ici à 2018.

Les moyens mis en œuvre

Afin d’atteindre les objectifs, les enseignants bénéficieront d’une formation spécifique.

Il y a un an, plus d’un tiers des écoles de France ne disposait pas de connexions internet. Il faut donc garantir à tous les établissements l’accès à un haut débit de qualité. 18 opérateurs ont répondu à l’appel d’offres afin de réaliser cet équipement.

Des appels d’offres seront lancés pour proposer des contenus pour les disciplines majeures du collège : mathématiques, français, histoire-géographie, sciences, langues étrangères.

Enfin, l’initiation au code informatique devrait être effective en primaire à la rentrée 2016.

On peut d’interroger sur la faisabilité de la connexion de tous les établissements en 2016 et surtout qui sera en charge du suivi (maintenance, remplacement de matériel, investissement, formation…) dans les années futures. Lors de la mise du plan IPT dans les écoles, l’état avait fourni les équipements, mais ce sont ensuite les communes ou les départements qui ont dû en assurer la maintenance et le remplacement.

Des questions en attente

Le plan numérique, tout ambitieux et sympathique soit-il, restera-t-il à l’inertie liée aux problèmes de maintenance du parc, du manque de contenus numériques ou du peu d’intérêt que marquent certains enseignants. Loin d’être critique envers les enseignants, il faut se montrer réaliste ; si le matériel tombe en panne, ou si l’on ne trouve pas le support nécessaire pour son cours, les vieilles méthodes sont sans doute plus efficaces. Lorsqu’une calculette est en panne, on peut toujours faire une opération à la main !

Alors qu’en est-il du cartable numérique. Même si le président s’est engagé à accompagner les éditeurs dans la conversion numérique, il faut attendre encore bien des années. Il suffit de prendre comme exemple le passage du livre papier au livre numérique, la transition est encore bien lente et n’est pas accompagnée de moyens incitatifs supplémentaires ; le prix est encore peu attrayant et surtout les taxes bien trop importantes sur le livre numérique.

Des efforts certes, mais pour quel résultat. Nous en reparlerons dans le prochain quinquennat, si les orientations restent les mêmes.