Najat Vallaud-Belkacem veut lutter pour légalité en soutenant les élèves méritants. C’est ainsi qu’elle annonce la création des « parcours d’excellence » pour les collégiens volontaires des REP.
On semble bien loin de la suppression de l’élitisme et de la réussite pour tous, même si la ministre rappelle que « le constat c’est un système scolaire ségrégé et qui accroit les inégalités : 82% des collégiens défavorisés sont scolarisés dans 10% des collèges ».
Les nouveaux « parcours d’excellence »
« Les parcours d’excellence permettront demain aux collégiens de troisième des REP qui seront volontaires – nous commencerons par les REP + à la rentrée 2016, avant d’étendre le dispositif à l’ensemble des REP – de préparer avec ambition la poursuite de leurs études, l’accès à l’enseignement supérieur, l’insertion professionnelle, grâce à un véritable accompagnement.
« Il s’appuiera également sur un accompagnement solide puisque les élèves, dès la troisième, seront regroupés en petits groupes de travail d’une dizaine de collégiens, encadrés par un tuteur chargé de renforcer la maîtrise des connaissances et des compétences, mais aussi de travailler la motivation, la confiance en soi, le travail personnel, et d’organiser des visites, qu’il s’agisse de visites culturelles, dans des entreprises ou des lieux de formation, ou de rencontres avec des étudiants. Toutes ces rencontres auront pour objectif d’élargir les possibles et de rassurer les élèves qui ont parfois le sentiment de se retrouver dans des impasses. Ces parcours doivent donner à ceux qui en témoignent l’envie et qui mettent leurs efforts et leur travail au service de leur réussite, les moyens d’accéder à des filières qu’ils ne connaissaient pas. »
Ces élèves « méritants » seront accompagnés jusqu’au bac avec un suivi individualisé encadré par des étudiants. Ces étudiants ne feront-ils pas partie du nouveau dispositif de service civique annoncé par le Président de la République ? Mais ces bonnes intentions auront-elles plus de succès que les internats d’excellence, créés sous un précédent gouvernement, qui n’ont donné que peu de résultats. Et l’accompagnement ou les sorties culturelles seront-ils suffisants pour résoudre les difficultés d’apprentissage ?