Pour faire face à la pénurie de candidats, l’Education nationale développe le recrutement en alternance

Mai 27

Après les Emplois Avenir Professeur créés par Vincent Peillon qui ouvraient le recrutement social, voici une nouvelle formule : le recrutement en alternance dès le niveau master 1.

Cette formule a déjà été expérimentée à Créteil et en Guyane et doit être étendue aux académies de Versailles, Amiens et Reims.

Bonne ou mauvaise formule, devant la pénurie de candidats tels les concours du Capes, il est indispensable de trouver des solutions, mais pas n’importe comment.

Avantages et inconvénients de cette formule

Les candidats recrutés au niveau M1 travaillent à tiers temps pour l’Education nationale et sont payés au SMIC. Par rapport à la formation classique, les horaires universitaires de ces étudiants sont réduits, surtout quand on sait qu’ils sont déjà insuffisants pour être prêt à affronter le métier d’enseignant. Le ministère reconnait pourtant que la formation initiale des enseignants n’est pas encore satisfaisante.

Surprenant aussi, les directeurs des ESPE sont satisfaits de ce recrutement par alternance. Les étudiants recrutés sont performants. La raison sans doute en est le mode de recrutement. En effet, ceux qui ont été admis sont les étudiants les plus solides, ceux qui peuvent absorber une surcharge de travail en préparant le concours.

N’est-ce tout de même pas un système de recrutement au rabais, avec des étudiants payés a minima pour faire le même travail  que les titulaires. S’il y a crise des vocations, ne faudrait-il pas penser à une amélioration des conditions de travail, une revalorisation des salaires, un meilleur pré-recrutement. Sans être passéiste, on est loin des hussards de la République ou du recrutement par concours en fin de troisième pour rejoindre l’Ecole normale. Quand on veut parler de recrutement social, c’était bien le cas, avant la création des IUFM puis des ESPE. En effet, seuls les meilleurs réussissaient le concours, quel que soit leur niveau social d’origine. Ensuite, à partir de l’entrée en seconde, toutes les études étaient payées jusqu’à l’obtention du CAP (Certificat d’aptitudes pédagogiques) validant ainsi la titularisation des instituteurs. Alors pourquoi ne pas envisager au XXIe siècle un pré-recrutement où les étudiants admis seraient bien formés et rémunérés. En contrepartie, comme c’était le cas pour les normaliens, ces étudiants s’engageraient pour une certaine durée à rester au service de l’Etat.

Leave a Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *