Rythmes scolaires : un coût pour les familles et les communes

Après un an de cette mise en place généralisée des nouveaux rythmes scolaires, que peut-on en dire ?

Si l’on fait le bilan de cette réforme, le premier enseignement que l’on peut en tirer est un accroissement des inégalités. Qui s’est vraiment préoccupé des enfants dans cette réforme, il ne faut pas confondre rythmes scolaires et rythme de l’enfant. On est bien loin des rythmes chronobiologiques de l’enfant. Les journées et les semaines ne sont pas toujours régulières, surtout lorsque l’on constate des après-midi bloquées pour des activités scolaires.

Que pourrait être une journée type ?

(Journée à moduler en fonction de l’âge de l’enfant, en tenant compte de la rythmicité de la vigilance)

  • Le matin : 1ère heure = «  heure de remise en route » de la vigilance et de l’attention, mobilisation des ressources intellectuelles. Stratégies d’accueil du matin
  • Partie centrale de la matinée: apprentissages nouveaux (pic de 11h)
  • Midi : temps de repas plus « temps sujet » = activités libres
  • Début d’après-midi : utilisation des connaissances déjà acquises
  • Fin après-midi : apprentissages nouveaux
  • Après 16h : temps qui se prête aux activités sportives et ludiques

(source : Les rythmes de l’enfant – I. Doladille, médecin conseiller technique, IA87)

Un système inégalitaire selon les communes

Selon l’association de maires, les activités périscolaires vont coûter un milliard d’euros par an, soit une facture de 450 euros par an et par enfant.

Les communes « riches », celles où les impôts locaux rentrent bien, mettent en place des activités intéressantes. Mais pour les autres, les familles vont devoir payer pour une simple activité foot ! Sans vouloir critiquer le côté ludique des activités périscolaires, on est bien loin du savoir lire-écrire-compter.

Que reste-t-il de l’enseignement gratuit et laïc fondé par Jules Ferry ? Aujourd’hui, c’est une gauche socialiste qui crée un enseignement partiellement payant. Sans parler des mères voilées qui peuvent accompagner les sorties.

Quelle est l’ambition de notre école d’aujourd’hui ?

Chacun s’accorde à dire que le niveau s’effondre et qu’il y a urgence d’apprendre à lire, à écrire, à compter. Même si c’est tendance, la peinture sur soie ou l’apprentissage du chinois ne relèvera pas le niveau. Mais nos élites de gauche sont-elles au fait de ces préoccupations, lorsqu’elles inscrivent leurs chers petits dans le privé, y compris les écoles confessionnelles.

Malheureusement, les déshérités le resteront.

Un aspect positif pour l’emploi

Si pour le devenir des enfants, tout n’apparaît pas vraiment positif, un « nouveau » métier a attiré de nombreux candidats, et des emplois à la clé. Les emplois dans l’animation ont connu un grand développement, à tel point que les sessions d’examens ont été multipliées par 6 en 2 ans. Animateur, un métier dont on peut vivre ! Reste à améliorer la qualification de ces animateurs pour les prochaines années.

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