Sélection illégale des étudiants dans certaines universités

L’Unef publie son rapport annuel sur les dérives des universités. Même si c’est moins mal que l’an dernier, 24 universités imposent encore des frais d’inscription illégaux.

« De plus en plus d’établissements choisissent de limiter le nombre de places disponibles dans leurs licences par un processus de sélection ». Les principales universités mises en cause sont celle de Savoie (physique-chimie), Bordeaux-I (mathématiques), Paris-I et Paris-X (droit franco-allemand), Bourgogne (administration économique et sociale), Rouen ou Marne-la-Vallée…

Le privé « augmente » ses effectifs

Cette pratique semblerait être justifiée par une « manque de moyens » des établissements, la moitié d’entre eux prévoyant d’être en déficit avant la fin de l’année. Plutôt que d’embaucher de nouveaux enseignants, ils préfèrent donc réduire le nombre d’étudiants. C’est pourquoi seulement 32% des bacheliers entre université, contre 39% en 2005. Où s’orientent-ils alors ? dans des établissements privés.

Frais d’inscription obligatoires

Les dérives sont moins nombreuses et en baisse, quoiqu’on puisse constater certains écarts. Par exemple, l’INPT (Institut national polytechnique de Toulouse) facture l’inscription au diplôme d’ingénieur à 9000 euros, alors que le tarif réglementé n’est que de 606 euros. D’autres encore facturent des services « facultatifs » : 800 euros en services multimédia à Grenoble 2, 750 euros en master à l’Agrocampus Ouest et Rennes, ou 150 euros en licence de droit franco-allemand à l’université de Tours.

L’Unef appelle le gouvernement à « contraindre les universités à respecter la loi » et à revoir le mode de financement des établissements.

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