Le ministère de l’Education nationale vient de publier la liste des fournitures scolaires conseillée pour le primaire, le collège et le lycée.
Depuis 2007, une démarche de modération du coût de la rentrée scolaire a été engagée. Chaque année, le ministère de l’Éducation nationale publie une liste des fournitures scolaires à laquelle les enseignants doivent se référer, accompagnée de l’opération « Les essentiels de la rentrée », menée avec la grande distribution pour faire bénéficier les familles de meilleurs prix.
Qu’est-ce-qui change cette année ? Qu’est-ce qui a changé depuis 2007 ?
Depuis la rentrée 2011-2012 « les essentiels de la rentrée » ne sont pas reconduits avec l’appui du Gouvernement, faute d’un accord avec les distributeurs, mais les grandes enseignes proposent toujours des articles à moindre coût. Sont-ils conformes avec les instructions officielles ? Le ministre de l’éducation, Vincent Peillon, incite les professeurs à « encourager et soutenir toutes les initiatives locales qui peuvent contribuer à réduire de manière significative le coût des fournitures ».
La circulaire n°2013-083 du 29-5-2013, avec pour titre « Développement des pratiques d’achat responsable », dresse la liste des fournitures qui pourraient être demandées à la rentrée prochaine. Pour la première fois, depuis cette instauration, elle est signée du nom du ministre, dit-on (mais la liste de 2011 n’était-elle pas signée Luc Chatel, ou en 2008 Xavier Darcos ?).
Les listes de fournitures 2008 – 2009 – 2010 – 2011 – 2012 et 2013 se ressemblent énormément, à quelques aménagements près, même si elle était plus simpliste en 2007 avec ses 30 fournitures scolaires essentielles.
Au paragraphe des « fournitures communes »
- les grands cahiers sont passé d’une qualité « Dos agrafé, papier velouté 90g/m2 » en 2008, à « Dos agrafé, 80 à 90g/m2 » de 2010 à 2012, puis « Dos agrafé, 80 g/m2 » en 2013. Un cahier format 24 x 32cm était ajouté en 2009.
- Les feuillets mobiles et copies doubles devaient avoir un grammage de 70 à 90 g/m2 jusque 2012; en 2013, c’est 80 g/m2.
- L’agenda disparaît du primaire en 2009 jusque 2012, et réapparaît sous la forme « cahier de texte » en 2013.
- Les pochettes transparentes perforées sont passées d’un conditionnement de « 25 à 40 » en 2008 à « 90 à 100 » depuis 2009, pour atteindre un « lot de 100 » en 2013.
- Le crayon à papier HB a conservé son « bout gomme » depuis 2009.
- Enfin, le compas doit être en métal depuis 2009.
Au paragraphe « fournitures supplémentaires pour le primaire », le cartable solide et résistant inférieur à 1 kg faisait partie de la liste en 2008, 2009 et en 2010 dans la « liste des fournitures essentielles ». Depuis, il n’est plus rien demandé !
Au collège, le même cartable solide et résistant est devenu un sac à dos solide et résistant en 2009 et a disparu ensuite.
Les calculatrices graphiques pour le collège ou le lycée n’ont fait partie de la liste qu’en 2008 et 2009.
«Aucune marque ne doit être exigée»
Cette indication existait déjà en 2011, et précisait que « la présentation de la liste des fournitures aux élèves doit s’inscrire dans une démarche pédagogique ». « Cette démarche participe de l’éducation à l’autonomie et à l’initiative définie par le socle commun de connaissances et de compétences. Elle est l’occasion d’une réflexion sur les différents critères de nature à guider leur choix, indépendamment de toute incitation publicitaire. En particulier, les élèves doivent être informés de la nécessité d’éviter l’achat de produits fabriqués par des enfants dans des conditions contraires aux conventions internationales (article L. 312-15 du code de l’Éducation).
Le sujet est également en lien avec l’éducation au développement durable. Les élèves seront sensibilisés à la prise en compte des critères environnementaux dans le choix de fournitures scolaires. »
L’école est gratuite, mais elle a tout de même un coût. En ces temps difficiles, est-il toujours nécessaire de changer de trousse ou de cartable chaque année ? Une rentrée pour un élève de sixième coûte environ 200 euros, cartable compris, alors que la papeterie ne revient qu’à 40 euros environ.
Sources : bulletins officiels de l’éducation nationale