Souvenons-nous, en mai 2017, le président Emmanuel Macron et son ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer souhaitaient rendre le bac plus musclé, plus trapu et comportant moins d’épreuves. Ces quatre épreuves terminales devaient le rendre plus difficile.
Selon ces volontés et le projet avancé, il en résulte bien deux éléments, un contrôle continu plus important, et 4 épreuves (2 en fin de premier semestre et 2 en fin du deuxième semestre).
La fin de l’oral de rattrapage
Plus difficile, on peut raisonnablement se poser bon nombre de questions. Depuis les années 60, les futurs bacheliers étaient habitués au risque de passer l’oral de rattrapage. En effet, ceux qui échouaient à l’examen, mais dont les notes étaient comprises entre 8 et 10/20, avaient la possibilité d’améliorer leurs notes de l’écrit par l’oral de rattrapage.
Supprimer cet oral de rattrapage offrirait l’avantage de ne plus mobiliser les établissements et les professeurs, ce qui en terme de coût permettrait une sérieuse économie. En cas de moyenne inférieure à 10, les professeurs consulteraient alors les dossiers scolaires des candidats afin de leur donner ou non le précieux sésame.
Des économies, oui mais quelle valeur accorder au bac ?
C’est sans doute la fin de cet examen vieux d’un peu plus de 200 ans. Ne pourrait-on parler alors d’un certificat ou d’une attestation de fin des études secondaires ? Nous signons ainsi la fin de l’ère napoléonienne, dont est issu notre baccalauréat actuel depuis 1808. Mais, les premiers baccalauréats dataient tout de même du XIIIe siècle, et étaient décernés dans quatre facultés. Citons enfin, pour mémoire, que le mot baccalauréat est issu du latin médiéval baccalarius qui signifie « jeune qui aspirait à devenir chevalier ». Au XXIe siècle, nous sommes bien loin de la chevalerie et de ses valeurs.