Etre parent, tout un métier

On constate que pour 75% des Français élever un enfant n’est pas une tâche facile. Et de plus, il apparaît que 67% reconnaissent manquer d’autorité. Alors que penser des propos de la Ministre de la famille, Dominique Bertinotti qui prohibe la fessée comme instrument d’éducation. Ce n’est sans doute pas la solution, mais que peuvent faire les parents qui se sentent dépassés par les exigences de leurs enfants.

On peut comprendre pourquoi, depuis une décennie au moins, les écoles des parents, les sites de conseils en tous genres sur internet ou les coachings de parents prolifèrent.

Parent, c’est un métier qui s’apprend. Certains pays, tels le Danemark ou les Etats-Unis, ont fait de ce problème un enjeu de santé publique. Ils estiment que les difficultés de parentalité sont à l’origine des troubles sociaux, des difficultés scolaires, voire même des comportements à risque. En France, on est bien loin de cette réflexion, même si un rapport du Centre d’analyse stratégique a été remis il y a un an à la Ministre de la famille. Ce rapport était intitulé « Aider les parents à être parents ». Les applications concrètes sont au début de leur développement et l’on voit alors fleurir les cours de parentalité partout en France. Selon les organismes, les séances d’apprentissage peuvent se chiffrer à plusieurs centaines d’euros. Mais si la demande explose, c’est qu’il y a un réel besoin, une demande pressante des parents qui souhaitent améliorer leur situation le plus rapidement possible. Outre le fait que certains parents se disent dépassés, il y a un autre marqueur, le « culte de la performance ». Mais alors, quel est l’enjeu, politique ou mercantile ?

Les enseignants et tous ceux qui s’intéressent aux questions d’éducation connaissent Le café pédagogique. De la même manière, il existe le Café des parents, à l’initiative de l’Ecole des parents. Ce réseau est présent sur Paris et la moitié des départements français. La particularité de cette école des parents n’est pas de fournir un mode d’emploi, mais plutôt d’aider les personnes à trouver leur propre chemin.

Une nouvelle approche est apparue dans le soutien à la parentalité, c’est la « Discipline positive ». Cette méthode nous vient d’outre-Atlantique et « veut éduquer dans la fermeté et la bienveillance ». Cette méthode réfute les démarches permissives ou punitives. La « discipline positive » n’est pas récente puisque créée par le psychanalyste autrichien Alfred Adler au début du XXe siècle, les sociétés sortiraient-elles seulement du modèle de soumission pour atteindre une discipline axée vers la compréhension. Deux millions de lecteurs américains ont lu le livre sur la discipline positive, et l’on pourrait se demander si cette méthode doit être prise au sérieux. Pourtant, 56 pays ont été séduits par cette approche et en France, Béatrice Sabaté, psychologue clinicienne, organise des ateliers depuis plus d’un an. La discipline positive se développe en France parce qu’elle répond aux besoins d’une société en mutation. Aujourd’hui de nombreux parents se sentent frustrés par le comportement de leurs enfants, qui leur paraît très éloigné de l’éducation qu’ils avaient eux-mêmes vécue.

En conclusion, Parent devient un métier qui s’apprend !

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