Là est tout le paradoxe. Si l’on en croit Nicole Belloubet qui souhaitait « sanctuariser le budget de l’Education Nationale » à la suite du rapport publié par l’Inspection générale des finances ‘IGF du 04/09/24), ce même rapport souhaite prendre en compte tous les facteurs démographiques qui justifient une diminution des moyens.
Il est rappelé et constaté que les dépenses de l’éducation ont progressé de +9% depuis 2017, prenant en compte le dédoublement de certaines classes en éducation prioritaire et la revalorisation des traitements des personnels de l’éducation, cela représentant plus de 4Md€ de dépenses annuelles.
Des fermetures à envisager
On peut comprendre que l’objectif de l’IGF est de faire des économies. Elle souhaite prendre en compte la baisse démographique à l’horizon 2027, ce qui signifie, en clair, moins d’élèves donc moins de finances. Tout ceci pourrait conduire à la fermeture de 600 classes en école primaire, plus de 1000 en collège et plus de 1400 en lycée. En complément de ces suppressions, le seuil de dédoublement des classes REP et REP+ pourrait passer de 12 à 17, entraînant la fermeture de 2359 classes. Supprimer des classes, cela signifie supprimer des enseignants dans le même temps. Sans oublier que des écoles pourraient fermer également quand on voit que l’objectif serait d’envisager que les élèves pourraient se rendre à leur école à une distance de moins de 20 minutes en voiture; ceci entrainant mathématiquement des modifications de secteurs scolaires (avec un objectif sous-entendu d’économie).
Quel est l’avenir de notre école ?
Et pourtant, la France reste en décalage avec l’Union européenne avec les moyennes d’élèves par classe et reste championne d’Europe des classes surchargées.
On se plaint régulièrement des mauvais résultats de nos élèves quand ils sont comparés aux autres résultats européens ou mondiaux. Si l’on regarde simplement le classement Pisa 2023, la France n’est que 23e et l’on va encore s’en désoler. Que fait-on ou que va-t-on faire pour espérer améliorer cette situation ? On ne peut que s’en inquiéter un peu plus. Pourra-t-on encore faire plus avec moins ?