L’Observatoire de la laïcité, créé en 2007 par Jacques Chirac mais qui n’avait jamais fonctionné, a pour président Jean-Louis Bianco, ancien ministre et ancien secrétaire général de l’Elysée, et 15 membres officiellement nommés. De plus le président François Hollande a doté l’Observatoire d’une mission supplémentaire : formuler des propositions sur la transmission de la morale laïque à l’école.
C’est la décision de la Cour de cassation qui a invalidé le 19 mars le licenciement d’une employée voilée de la crèche Baby Loup au motif que le principe de laïcité ne s’applique pas dans le secteur privé qui a justifié l’installation de l’Observatoire le lundi 8 avril. François Hollande a demandé à ses membres d’élaborer « des propositions » sur l’encadrement de la laïcité dans les structures accueillant des enfants, en soulignant la nécessité « d’un dialogue serein et constructif ».
M. Hollande a demandé à cet Observatoire, placé sous la tutelle de Matignon, « d’émettre rapidement des propositions sur ce point » en lien « avec le Défenseur des droits et en tenant compte des consultations que le Premier ministre aura faites avec l’ensemble des groupes parlementaires ».
« La laïcité est avant tout un principe et de liberté et de cohésion », a insisté le président de la République.
Pour information
La loi sur la laïcité de 1905 comprend deux volets : l’un garantit la liberté de culte, l’autre impose la séparation du pouvoir et du religieux. En conséquence, seuls les fonctionnaires et les agents de services publics ont une obligation de neutralité.
En 2004, le champ de la laïcité a été étendu aux établissements scolaires pour bannir les « signes religieux ostensibles » (voile, kippa, grande croix).
En 2011, une autre loi a interdit de dissimuler son visage sur la voie publique, ce qui en pratique bannit le voile intégral (niqab, burqa) de la rue.