1882 : Jules Ferry fait voter une série de lois, sous la IIIe République, qui rendent l’école gratuite, laïque et obligatoire. Cela signifie que l’école est indépendante de toutes religions. Seul le français est la langue unique pour tous les citoyens ; les langues régionales et les patois locaux sont interdits à l’école.
La société a évolué depuis, et le regard sur la laïcité aussi. En consultant le site gouvernement.fr le terme de laïcité peut prêter à diverses interprétations :
« La laïcité repose sur trois principes et valeurs : la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l’ordre public, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses, et l’égalité de tous devant la loi quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions. La laïcité garantit aux croyants et aux non-croyants le même droit à la liberté d’expression de leurs convictions. […] La laïcité suppose la séparation de l’Etat et des organisations religieuses. […] La laïcité n’est pas une opinion parmi d’autres mais la liberté d’en avoir une. »
Même s’il y a séparation entre les organisations religieuses et les organisations publiques, il existe bien des aumôneries dans les établissements du second degré. Les modalités de leur fonctionnement ont fait l’objet de décrets et d’arrêtés en 1960. Avec les règles « informatique, fichiers et liberté » les modalités ont été modifiées dès 1979. On peut simplement dire que pour les établissements qui comportent un internat, le service d’aumônerie est de droit pour les établissements qui le demandent ; s’il n’y a pas d’internat le service d’aumônerie relève de la décision du recteur.
Il existe toutefois un grand tabou sur les aumôneries dans les écoles laïques. De nombreuses données statistiques sont collectées et organisées par l’Education nationale, et pourtant on ne connait pas le nombre exact d’aumôneries, ni leur fréquentation, ni leurs activités. Il y en aurait plus de 3000 en 2003 ; 16 académies sur 30 en comptent 1685, soit 1664 catholiques, 16 protestantes et 5 israélites (JO du 10/11/2003). Mais l’avenir des aumôneries est incertain aujourd’hui, le nombre de jeunes les fréquentant s’est réduit de moitié en dix ans. Il faut enfin remarquer que le culte musulman n’a pas de service d’aumônerie.
S’il n’y a pas d’aumôneries scolaires pour les familles musulmanes, est-ce qu’il n’y a pas de demandes ? Ou cela manque-t-il d’organisation fédératrice ? Cela peut-il expliquer les dérives que l’on constate aujourd’hui ?
30 conflits signalés chaque jour
Si les aumôneries traditionnelles ne semblaient pas engendrer des dérives communautaires depuis qu’elles existent, ce qui ne semble pas être le cas avec le communautarisme musulman (attention toutefois à ne pas généraliser !). Mais, de plus en plus de cas inquiètent les responsables, d’autant que les problèmes concernent des enfants de plus en plus jeunes.
Signalons quelque cas : certains enfants refusent de dessiner des représentations humaines, d’autres se bouchent les oreilles quand on passe de la musique, et de jeunes garçons refusent de donner la main à une petite fille. Les enfants pratiquent le ramadan de plus en plus jeune, c’est ainsi qu’à Troyes « des élèves de sixième ont refusé d’aller à la piscine avec leur classe, de peur de ‘’boire la tasse et de casser leur jeûne’’ ». Il est même question d’élèves musulmans qui ont été insultés par d’autres élèves musulmans parce qu’ils mangeaient des produits qui n’étaient pas halal.
Rappelons la Mosquée de Paris recommande de manger halal, alors que ne pas écouter de musique c’est ce que dit Daech.
Mais en fin de compte, ce sont bien les enseignants qui sont confrontés à ces problèmes depuis 20 ans. On ne peut pas dire que ces enfants sont radicalisés, mais comment les sensibiliser à faire la différence entre les croyances et les faits historiques.
Selon la Bible « Moïse étendit sa main sur la mer, et l’Éternel fit reculer la mer, toute la nuit par un vent d’est impétueux, et il mit la mer à sec, et les eaux furent divisées. Les enfants d’Israël entrèrent au milieu de la mer, dans son lit desséché, les eaux se dressant en muraille à leur droite et à leur gauche» (Exode, versets 21 et 22). ». S’il s’agit bien ici d’une croyance religieuse, des scientifiques ont démontré qu’il s’agissait d’un phénomène naturel « Quand un vent fort souffle de façon continue au bord d’un étang, d’un lac ou d’un océan, il pousse la surface de l’eau perpendiculairement vers la droite dans l’hémisphère Nord, vers la gauche dans l’hémisphère Sud. Le phénomène est connu en anglais sous le terme de wind setdown. C’est ce qui se serait passé il y a trois mille ans en Égypte ». Selon que l’on est enseignant ou responsable spirituel, le message ne sera sans doute pas transmis de la même manière !
Il y a urgence que l’Education nationale prenne des dispositions pour ramener calme, sérénité et laïcité dans les établissements scolaires.