Les Français divisés sur la question des nouveaux rythmes scolaires

Une réforme qui divise

Les Français sont très divisés sur cette réforme, et sont de moins en moins nombreux à y être favorables. 49% pensent que c’est une bonne réforme mais 47% pensent le contraire. Par rapport à août 2012, le nombre de personnes favorables a baissé de 18 points, et même 20 points chez les parents.

Les pro-réforme pensent que le travail sera mieux réparti dans la semaine, tandis que les anti-réforme pensent que la vie des parents sera plus compliquée, créant plus d’inégalités sans pour autant alléger la journée des enfants, pénalisant même les activités périscolaires.

Les deux tiers des Français estiment que les activités périscolaires devraient être gratuites (c’est le cas dans certaines communes), mais seuls 36% accepteraient de payer des impôts supplémentaires pour les financer dans leur commune.

Mais si la question des rythmes divise, les Français ont une bonne opinion sur notre école : 79% de satisfaits par l’école maternelle et 68% pour l’école élémentaire.

Les nouveaux rythmes pourraient coûter cher

Ces nouveaux rythmes pourraient coûter cher aux familles. L’association Familles de France pense que les nouveaux rythmes pourraient entraîner un surcoût global de 500 à 600 euros par mois. Si près d’un enfant sur quatre sera concerné en septembre par ce nouveau mode de fonctionnement, bien des communes n’ont pas les structures nécessaires pour une telle organisation, en particulier certaines communes rurales. En conséquence, les parents vont devoir faire face à des coûts supplémentaires de transport, de frais de garde en passant à la semaine de quatre jours et demi.

L’Etat avait annoncé, il y a près d’un an, le déblocage d’un fonds d’amorçage de 250 millions d’euros pur aider les communes. C’était sans compter la faible adhésion du nombre de commune, 22,5% au lieu des 50% espérées. La conséquence serait une aide amoindrie, d’autant qu’elle va être fractionnée en deux sur l’année scolaire à venir. Si des communes peu ou mal équipées souhaitaient réaliser des investissements, en auraient-elle les moyens ? On peut comprendre ainsi pourquoi beaucoup de communes ont préféré attendre la rentrée 2014, elles ne peuvent se permettre de faire comme Paris qui pourra absorber les 28 millions d’euros supplémentaires engendrés par ces nouveaux rythmes scolaires.

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