Le Mouvement contre la constante macabre (MCLCM) fête ses « 10 ans de combat pour une école plus juste ».
Sous la pression de la société, les enseignants se sentent obligés, inconsciemment, de mettre un certain pourcentage de mauvaises notes, une constante macabre en quelque sorte, même dans les classes de très bon niveau, pour que leur évaluation et leur enseignement soient crédibles.
Le plus souvent actuellement, l’évaluation est axée sur la sanction et envisager une évaluation positive est encore un long parcours à réaliser. Philippe Joutard souligne qu’il y a urgence à « sortir des profondeurs des classements Pisa. L’élève français est celui qui répond le moins aux questions, qui prend le moins de risque. Le pessimisme français prend ses racines dans l’école ». On peut constater également que les trois-quarts des étudiants américains sont notés A, alors qu’en France beaucoup sont notés D ou E.
Que faire alors pour modifier les façons de faire et atteindre des résultats significatifs ?
Certains se demandent si le bac est encore d’actualité au 21e siècle, et si cette façon d’évaluer les élèves est la meilleure. Une piste sérieuse d’évaluation positive serait l’Evaluation par contrat de confiance. Cette méthode s’oppose aux idées reçues et aux habitudes bien ancrées de noter sévèrement les élèves, et ainsi de les mettre en situation d’échec. C’est ainsi qu’une évaluation pourrait se dérouler de la manière suivante : une semaine avant un contrôle, les élèves disposent d’une liste de sujets à réviser ; puis quelques jours avant l’étape finale, le professeur propose des exercices, les corrige et repère les difficultés ; en fin le jour du contrôle, les trois-quarts des exercices sont issus de ces préparations. Actuellement, environ 30 000 enseignants pratiquent cette méthode.