Vincent Peillon vient d’annoncer qu’ « il faut encore du temps de travail pour l’explication, pour finaliser les mesures ». En bref, les mesures annoncées pour modifier les conditions horaires des profs de prépa sont repoussées. Le ministre souhaitait faire des économies sur ces « privilégiés » pour les redistribuer aux zones en difficulté. Mais pénaliser ces professeurs en réduisant leur rémunération de 10 à 20% ferait peu d’économie, car leur petit nombre par rapport aux zones qu’il faudrait aider ne dégagerait en définitive que peu de bonus pour les plus défavorisés. Plus grave à terme, on risque de démobiliser et démotiver ces professeurs qui concourent à l’excellence de nos grandes écoles.
D’autres mesures annoncées
Vincent Peillon accorde une attention particulière aux directeurs d’écoles et promet une simplification administrative de leur tâche ainsi que du temps dégagé pour ceux qui en ont le plus besoin (voir autre article).
Les zones prioritaires sont concernées également par les améliorations avec la création de postes dans les RASED (réseaux d’aide aux élèves en difficulté). La formation de psychologues scolaires et de professeurs des écoles spécialisés sera relancée.
Enfin, la création d’un nouveau métier : prof pour les profs. Ce nouveau métier de professeur formateur académique va voir le jour. Ces professeurs conserveront un temps de travail en classe et enseigneront également dans les Espé (Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation). Cela ne ressemble-t-il pas aux anciens maîtres formateurs qui avaient une classe et intervenaient dans les IUFM ?