Plus de postes, plus de moyens, oui mais…

Juil 08

L’Education nationale se veut être la priorité du gouvernement. Ce ne sont pas les chiffres qui contrediront cette volonté.

Priorité à l’éducation

A commencer par le budget, où la moitié des dépenses supplémentaires est attribuée à l’Education nationale. Ce sont 3 milliards d’augmentation qui tombent avant les élections. Le budget de l’éducation reste celui qui est le plus important, mais aussi celui qui augmente le plus.

Deuxième point de satisfaction, la promesse de création des 60.000 postes.

Alors pourquoi se plaindre ? Les salaires sont revalorisés, il y aura plus d’enseignants, le nombre d’élèves reste stable. Ça va mieux ! On ne peut qu’espérer un niveau de réussite encore meilleur, moins d’élèves qui sortent du système scolaire sans le minimum de « survie » intellectuelle.

Malheureusement, tout ne va pas aussi bien.

Créer des postes, c’est bien, mais encore faut-il trouver des candidats.

Cette année encore 14% des postes n’ont pas été pourvus lors des concours externes du Capes. Ce sont surtout les lettres classiques qui attirent le moins avec seulement 68 reçus pour 230 postes proposés ! L’allemand laisse également 56,8% de postes non pourvus. Même en mathématiques, la crise se poursuit avec seulement 1134 admis pour 1440 postes. On pourrait même continuer la liste avec l’éducation musicale et l’anglais.

Seuls les sciences physiques, les sciences et vie de la terre ou l’espagnol s’en sortent bien, avec même des candidats en liste d’attente.

Quant à l’agrégation, ce n’est pas mieux, avec un bon nombre de postes non pourvus : 23% en lettres classiques, 25,3% en allemand, ou 34,9% en mathématiques. Le Capet est également déficitaire.

Ce n’est malheureusement pas en augmentant le nombre de postes aux concours que la crise du recrutement sera résorbée.

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