16 janvier – début des cours sur la plateforme FUN

Jan 15

16 janvier – début des cours sur la plateforme FUN

FUN = France Université Numérique.

Les premiers cours

Dès le 16 janvier, vous pourrez suivre un des huit premiers cours qui vont être proposés :

  • Éléments de santé au travail pour les ingénieurs et managers, du CNAM
  • Introduction aux technologies des médias interactifs numériques, du CNAM
  • Comprendre le transmédia storytelling, de l’Université Bordeaux 3
  • Fondamentaux en statistique, du Centre Virchow-Villermé
  • La Première Guerre mondiale expliquée à travers ses archives, de l’Université Paris Ouest Nanterre
  • Philosophie et modes de vie ; de Socrate à Pierre Hadot et Michel Foucault, de l’Université Paris Ouest Nanterre
  • Dans le secret des rouages de l’Etat occidental : décryptage du droit constitutionnel, de l’Université Panthéon-Assas Paris II
  • Espace mondial, de Sciences Po

Ces premiers cours sont le début d’une nouvelle ère d’apprentissages et de formation.

Les prochains cours

De nouveaux cours vont être mis en ligne prochainement :

27 janvier – concepts et méthodes en épidémiologie
27 janvier – comprendre l’exercice de la justice : panorama des institutions juridictionnelles
27 janvier – internet, les autres et moi
27 janvier – données et services numériques, dans le nuage et ailleurs
28 janvier – la bombe démographique est-elle désamorcée ?
28 janvier – ville durable : être acteur du changement
3 février – du manager au leader
3 février – développement durable
3 février – principes des réseaux de données
3 février – aux origines de notre système juridique : histoire du droit et des institutions
10 février – lutter contre les maladies infectieuses
12 février – quidquam ? eureka ? comprendre le monde au quotidien
18 février – introduction aux réseaux mobiles
3 mars – optique non linéaire
17 mars – la fabrication numérique
4 avril – SRAS : une « révolution » de la gouvernance mondiale des épidémies ?

Une mise en route laborieuse

La France est bien en retard dans la production des MOOCs (‘Massive Open Online Courses’ – ou ‘cours en ligne gratuits et ouverts à tous’) par rapport aux Etats-Unis et aux pays anglophones, ou même la Suisse. Geneviève Fioraso, la ministre de l’enseignement supérieur, espère bien combler ce manque, en lançant la plate-forme France Université Numérique en octobre 2013.

Les universités doivent s’activer pour rapidement créer ces cours en ligne, et les difficultés rencontrées sont nombreuses. On peut surtout regretter que ces formations ne débouchent pas encore sur l’obtention de diplômes.

L’université de Paris-Ouest-Nanterre avait déjà l’habitude de proposer des formations en licence à distance et s’est donc investie dans ce nouveau challenge, avec l’idée de valoriser la culture francophone. Les responsables de la création de ces nouveaux MOOCs à la française se montrent toutefois réservés sur plusieurs points. Ils regrettent le manque d’interaction avec les apprenants, le manque de reconnaissance du travail des enseignants et l’aspect trop bricolage du projet. Les équipes qui ont participé au lancement de la plate-forme, ont manqué de temps pour obtenir quelque chose de vraiment abouti. Ils soulignent enfin le problème « effet de mode » qui, à terme, laisse présager que ces MOOCs auront une durée de vie très relative.

Pour l’université de Montpellier, le numérique n’est plus expérimental car ils ont déjà leur WebTV depuis 2011. Des vidéos sont produites pour compléter la formation des étudiants. Les MOOCs vont s’inscrire en complément des formations avec le souci de voir évoluer le projet. Pour preuve, les professeurs qui s’investissent dans ce projet voient leur temps d’enseignement réduit d’un tiers. Il semble que l’enjeu pour cette université est de créer un système hybride qui combinerait l’enseignement traditionnel et les MOOCs.

Enfin, la troisième université qui proposera un programme dès le lancement est Bordeaux-3. Celle-ci est également habituée à développer des plates-formes d’enseignement à distance, mais c’est un nouveau défi qu’il faut relever. Dans un premier temps une personne a été recrutée à plein temps pour mettre en ligne les ressources disponibles. Les professeurs concernés sont rémunérée de manière assez symbolique, quand on sait qu’une heure de vidéo demande 10 heures de travail. Pour le moment, les équipes sont motivées, mais l’enthousiasme du démarrage durera-t-il.

C’est un vaste projet mais dont l’avenir est incertain. Outre-Atlantique, certains établissements ont déjà abandonné. En voulant du gratuit, quel public vise-t-on ? Sur quel budget les productions doivent-elles être imputées ? Quel avenir peut-on espérer si, au terme de la formation, il n’y a pas de diplôme, quand on sait qu’en France le diplôme est indispensable et irremplaçable ! Une attestation de suivi ou de réussite suffira-t-elle ? Autant de questions sans réponse et sans solution qui laissent dubitatif. Faisons confiance à l’avenir.

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