Faire des études, c’est bien, mais les jeunes d’aujourd’hui le peuvent-ils toujours. En faisant quels sacrifices ? Pour eux, il est bien temps de se préoccuper de 2025 !
L’inflation est proche de 1%, le taux du livret A est à 1,25% et pourtant la rentrée va coûter 2% de plus aux étudiants. La Fage (Fédération des associations générales étudiantes) évalue à 2.787 € la somme que devra débourser un étudiant parisien en septembre ; en province il lui faudra débourser 2.370 €, somme qui correspond à toutes les dépenses courantes et aux frais spécifiques de rentrée (droits universitaires, livres et classeurs, assurances…)
Pourquoi une telle augmentation des frais ?
Ce ne sont pas les frais de scolarité qui sont seuls en cause, mais bien plus les frais annexes : l’électricité augmente de 12%, l’assurance habitation de 6,7%, l’assurance santé de 13%… (selon les données de l’Unef et de la Fage).
Les tarifs de la LMDE (mutuelle des étudiants) augmenteront cette année de 7% à 8,5% selon les formules, alors qu’ils avaient déjà augmenté de 3,5% l’an dernier. Ajoutons à cela la lenteur dans les remboursements d’avances de soins ou tout simplement d’obtention d’une carte vitale, et l’on ne s’étonnera pas de constater que 15% d’étudiants renoncent à se soigner, et 12% ne sont affiliés à aucune complémentaire santé. Exit alors les visites chez l’ophtalmo ou le dentiste.
+2% -2%
Les étudiants les plus pauvres voient leur pouvoir d’achat augmenter ! +2% pour les échelons 6 et 7. Dans le même temps, selon l’Unef, les étudiants non-boursiers voient leur pouvoir d’achat baisser de 2%.
Ne nous trompons pas sur ces chiffres, la réalité est encore plus dure : 5% des étudiants seront bénéficiaires d’une réduction du coût de la vie, et à l’opposé 75% des étudiants (non boursiers) seront pénalisés. Dans le contexte actuel, il est de plus en plus difficile aux étudiants de faire appel à la solidarité familiale, et petits boulots en tous genres et/ou sacrifices de tous ordres seront de mise. Lorsqu’un étudiant doit faire ses études hors du domicile parental, cela lui en coûtera entre 10.500 et 15.500 €. S’il reste chez ses parents, il leur en coûtera au minimum 400€ par mois.
Selon Julien Blanchet, président de la Fage, « le diplôme reste un rempart contre le chômage, mais encore faut-il y avoir accès ».