75% des Français ont un accès internet à domicile. Beaucoup de Français semblent pouvoir bénéficier de ce service, mais si l’on quantifie différemment on s’aperçoit que c’est 1 Français sur 5 qui n’a pas accès à internet, d’après une enquête du CREDOC.
La fracture numérique en chiffres
L’équipement en ordinateurs à domicile tend à se réduire, c’est 2 points de moins qu’il y a un an ; ainsi 17% des Français n’ont pas d’ordinateur.
Par contre les connexions internet sont en hausse de 3 points en un an, mais 19% des Français restent sans accès à internet, c’est même 23% qui ne l’ont pas à leur domicile.
Les tablettes tactiles sont en progression, +9 points en un an, 83% des foyers en sont équipés.
Enfin, 1 senior sur 3 de plus de 70 ans est internaute, soit +10 points en 2 ans.
La fracture numérique est différente selon l’âge, les revenus, le niveau d’étude ou l’isolement. Ainsi quasiment tous les diplômés du supérieur ont un ordinateur à la maison contre 1 sur 2 parmi les non-diplômés. La moitié seulement des personnes vivant seules ou dont le revenu est inférieur à 900 euros sont équipés en téléphone et internet. Quant au téléphone mobile, 30% des non-diplômés n’en possèdent pas ainsi que 26% des personnes qui ont revenu inférieur à 900 euros par mois. Un peu plus d’un sur deux des plus de 70 ans possède un téléphone mobile.
Le smartphone séduit plus les jeunes, moins d’un sur dix des plus de 70 ans en possède un contre les trois quarts des 18-24 ans.
Comment réduire cette fracture
Un rapport propose 22 solutions pour la réduire. Mais si 25% de la population n’a pas accès à internet, l’enjeu dépasse les problèmes de réseau et d’accès selon le CNNum (Conseil national du numérique). Il faut développer une nouvelle politique pour réduire les disparités et les inégalités. Dans le secteur du numérique 400.000 nouveaux emplois seront à pourvoir d’ici à 2015.
Le rapport propose des pistes concrètes comme la création d’un « trousseau numérique » qui offrirait à tous les Français un espace de stockage pour leurs documents administratifs et une domiciliation numérique.
Une autre idée est la « formation continue », allant de l’école au monde professionnel, en passant par les enseignants et les personnes « exclues (précaires, sans papiers, détenus…). Pour ces derniers, il serait recommandé de mettre en place un suivi renforcé et des « tarifs sociaux ».
Enfin, on peut signaler au centre du rapport se trouve la notion de « littératie » qui est « l’aptitude à comprendre et utiliser le numérique ».