Un nouveau bac pour 2021

Nov 03

Selon les informations du Figaro, le ministère de l’Education nationale crée une mission qui aura pour objectif de réformer le bac.

La suppression des séries S, L et ES

Les premiers objectifs du ministre de l’Education nationale étaient de rendre le bac plus « musclé » et surtout plus « concentré ». Ce serait bien le cas, avec la suppression des séries traditionnelles et un recentrage sur quatre matières obligatoires et une part plus importante accordée au contrôle continu, peut-être 30% de la note.

Cette réforme pourrait débuter dès la rentrée 2018 pour les élèves qui entrent en seconde et se poursuivrait jusqu’à l’aboutissement du bac réformé en 2021.

Pour l’heure, les consultations vont s’engager, un premier rapport devrait être rédigé en janvier 2018. Les équipes de terrain vont visiter quelques académies et se rendre à l’étranger pour en étudier le fonctionnement et peut-être s’en inspirer.

Les modèles allemand ou anglais

En Allemagne, le diplôme correspondant à notre bac est l’Abitur, que les élèves passent après 12 ou 13 années d’études, selon les Länder. Une grande partie des élèves partent en apprentissage après la dixième année et ne passent pas l’Abitur. Ils obtiennent alors un diplôme de fin d’études. Contrairement à notre lycée, les élèves allemands arrivent en Oberstufe, établissements où il n’y a pas de classe mais des cours. Les élèves choisissent un certain nombre de matières qu’ils passeront à l’écrit ou à l’oral en dernière année. Mais certaines matières restent obligatoires, comme l’allemand, les mathématiques, une langue étrangère ou ancienne et le sport.

Au Royaume-Uni et certains pays du Commonwealth, les élèves passent le A-Level (Advanced Level). Comme en Allemagne, cet examen se passe après 12 ou 13 années de scolarité. Le A-Level est un prérequis pour entrer à l’université. Le nombre de A-Level est variable et les élèves en choisissent 4 en général, mais 3 A-Level est le minimum requis pour entrer à l’université, certains pouvant en obtenir cinq avec les langues parlées. Ces unités sont notées de A à E, certaines universités peuvent accepter des étudiants qui n’ont réussi que B-B-B, mais jamais avec un U, considéré comme non classé (Unclassified)

En Finlande, c’est un système voisin de l’Allemagne, mais surtout dans une ambiance décontractée ou l’élève ne doit ressentir aucun stress. A l’issue de la troisième, 55% des élèves poursuivent en études générales. Dès la seconde, les classes n’existent plus, toutes les disciplines sont divisées en modules qui correspondent à 38 séquences d’enseignement de quarante-cinq minutes. Pendant trois ans, les élèves doivent suivre un minimum de 75 cours, dont 45  sont obligatoires. La division entre filières scientifique et littéraire a disparu en 1975, et pourtant les résultats des enquêtes Pisa dans ces matières sont excellents. La validation du cours se fait durant la semaine d’évaluation qui clôture chaque période. La fin du cursus secondaire est sanctionnée par l’examen de matriculation, le bac, qui n’est alors qu’une formalité puisqu’il suffit d’avoir validé les deux tiers des 75 cours obligatoires.

Forts de ces quelques « modèles » et de bien d’autres, que nous réserve notre gouvernement ? Qu’en pensera également la communauté éducative ?

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