4ème démission au CSP

Sur 18 membres que compte le Conseil supérieur des programmes (CSP), la quatrième démission est enregistrée. La députée du Doubs Annie Genevard, représentant Les Républicains, vient de démissionner.

Le CSP est « une instance indépendante placée sous l’autorité du ministre ». La députée dénonce cette fausse indépendance et la « folie » de vouloir modifier tous les programmes de la maternelle à la terminale en même temps. D’ajouter « La ministre a préféré se lancer tête baissée dans une rédaction des programmes en suivant un calendrier qui n’était pas pédagogique mais politique. ». Elle reproche à Najat Vallaud-Belkacem l’emprise idéologique qu’elle exerce. A tel point que dans la première mouture du projet des programmes de français, il fallait, sur ordre du cabinet, respecter la parité entre les auteurs femmes et les auteurs hommes. Absurde, pourquoi ne pas étudier en mathématiques ou en physique autant de théorèmes énoncés par des hommes ou par des femmes ! Une autre proposition de la ministre était d’inviter dans les classes les familles d’enfants de migrants afin qu’ils imprègnent la classe, les yeux fermés, de la musique de ces parlers différents.

« Au CSP, ce que nous produisons nous échappe », conclut Annie Genevard qui regrette la perte de l’indépendance du CSP, phagocytée par les syndicats et la Dgesco.