La loi Fioraso concernant l’enseignement et la recherche n’avait pas suscité beaucoup d’observations lorsqu’elle a été promulguée en juillet dernier. Le texte veut corriger la loi LRU (ou loi Pécresse) de 2007 qui avait été très contestée. Cette nouvelle loi est bien une « loi de gauche » qui prévoit d‘amener 50% d’une classe d’âge à un niveau bac + 3 et relancer l’ascenseur social.
Avec la loi Fioraso, l’enseignement supérieur va-t-il permettre de meilleurs résultats ?
Tout semble donc aller pour le mieux dans l’enseignement supérieur. Le taux d’échec des étudiants va-t-il diminuer, les moyens alloués vont-ils augmenter ? Que fait le gouvernement qui veut relancer l’ascenseur social, mais prévoit de supprimer l’exonération fiscale pour les familles pénalisant ainsi les étudiants qui ont besoin de leurs parents pour financer leurs études ?
Les universités face à des problèmes de budget
Actuellement 15 universités sur 76 sont en déficit, et d’autres sont aussi en difficulté. Seize prévoit un déficit en 2013. Même si certaines universités se regroupent et fusionnent, elles travaillent toujours à flux tendu. L’université de Lorraine, résultat de la fusion de 4 établissements est toujours en difficulté et va devoir geler des postes pendant deux ou trois ans.
D’autres universités vont également se regrouper, tel Clermont-Ferrand avec le rapprochement de deux pôles pour une plus grande attractivité en changeant de dimension ou souci de meilleure gestion ?
Vers un meilleur taux de réussite
Le plan Réussite de Valérie Pécresse avait pour ambition de réduire le taux d’échec en première année de 50% à 25%. Aujourd’hui, on reste encore à 35%.
Geneviève Fioraso propose d’alléger l’encadrement en master pour muscler le premier cycle. En parallèle, elle veut réduire le nombre d’options en licence, orienter plus de jeunes qui ont un bac techno vers les IUT ou un bac pro vers le BTS. Espérons que les améliorations pourront être significatives.