De trop nombreux élèves sont encore sans école

Sep 23

De trop nombreux élèves sont encore sans école

Comme chaque année, l’Education nationale a qualifié la rentrée de « techniquement réussie ». C’est sans compter ces 6.000 élèves qui n’ont pas débuté leur année scolaire, alors que les autres sont en classe depuis 3 semaines déjà.

Najat Vallaud-Belkacem et son cabinet du ministère de l’Education nationale se défendent, parlant d’un « chiffre mouvant » qui devrait se réduire. Ils précisent même que « ces jeunes confrontés à des problèmes d’affectation étaient 11 000 la semaine dernière, ils sont pratiquement moitié moins aujourd’hui, et seront de moins en moins nombreux dans les jours qui viennent, la plupart se voyant proposer une solution ».

Qui sont ces jeunes ?

La plus grande proportion d’entre eux, environ 60%, sont des lycéens de la voie professionnelle qui n’ont pas trouvé une place dans la filière professionnelle de leur choix. Ce sont surtout l’hôtellerie, le commerce, le sanitaire et le social qui ne peuvent intégrer les demandes trop nombreuses.

Quelques-uns ont opté pour l’apprentissage mais n’ont pu signer de contrat avec une entreprise.

Un tiers des élèves sans école viennent d’arriver en France. Comme le dit l’Education nationale, ils sont « en attente de positionnement ». Ils doivent être évalués sur leur niveau avant de pouvoir être affectés dans la classe et l’établissement correspondant.

Il y a aussi ceux qui ont été recalés au bac et qui n’ont pas été considérés comme prioritaires pour réintégrer leur établissement.

Enfin, il y a tous les déménagements de dernière minute.

Comment ne pas être surpris alors de constater les 140.000 décrochages que l’on compte chaque année ?

Y a-t-il des solutions palliatives ?

Certaines municipalités proposent des solutions « SOS rentrée ». Ces services fonctionnent souvent de mi-août à mi-octobre. S’il y a difficulté de trouver la place de son choix, souvent « orientation » signifie « obligation » voire « relégation » pour les élèves et leurs parents, qu’ils soient collégiens, lycéens ou même étudiants.

Les associations de parents d’élèves, en particulier la FCPE, ne se satisfont pas des promesses du ministère. Ils comparent même ces jeunes « sans école » aux « sans abris ». Tous les ans, on peut constater la même situation, qui généralement se résout en 15 jours. Cette année, la situation ne se clarifie pas aussi vite que par le passé, nous en sommes à la quatrième semaine d’école avec le risque que certains élèves perdent pratiquement un demi-trimestre de cours.

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