Finis les MOOCs, voici les SPOCs ?

La France vient juste de mettre en place la première plate-forme nationale de MOOCs (Massive Open Online Course), que l’on constate déjà une grande perte de vitesse aux Etats-Unis pour ce dispositif. Outre-Atlantique où les MOOCs s’étaient bien développés, on ne peut que constater un fort taux d’échec. Ce ne serait donc pas la bonne solution. Le nombre d’étudiants qui abandonnent avant la fin de leur cursus varie, selon les universités américaines, de 50 à 75%. Si bien que certaines universités ont décidé d’arrêté ce système de formation.

Paradoxe toutefois, si le taux d’échec est très élevé, le nombre d’inscription augmente. Est-ce par facilité ou convenances personnelles ? Ce système permet de rester chez soi et ne plus avoir besoin de se déplacer ou de devoir financer un hébergement. On constate que beaucoup d’étudiants se plaignent du peu d’interaction avec les professeurs.

Les SPOCs, nouvelle solution

Les SPOCs (small private online classes) commencent à se développer. Ils sont expérimentés à Harvard ou à San José, cette dernière université ayant stoppé la diffusion de MOOCs. Le résultat est intéressant à San José où l’on constate une réussite de 91% à l’examen de fin de cours basé sur le SPOC, alors qu’auparavant le taux n’était que de 65%.

Pourquoi est-ce que cela semble augurer une meilleure réussite ? Les SPOCs pourraient être comparés à la « classe inversée ». Dans une « classe inversée », les élèves visionnent une vidéo enregistrée du cours avant d’aller en classe, cette vidéo est proposée par l’enseignant sur Youtube. Les SPOCs fonctionnent de manière analogue et offre l’avantage d’un cours multimédia proposé à un petit groupe d’élève. Le rôle de l’enseignant qui a préparé le cours sera bien différent ensuite face aux élèves. Son travail consistera à répondre aux questions et expliquer les points difficiles.

Pour mémoire la Khan Academy fonctionne d’une manière très semblable. Précision importante, l’accès aux cours de mathématiques est entièrement gratuit.

Les MOOCs ont encore de l’avenir

Même s’ils semblent en perte de vitesse aux Etats-Unis, on peut souligner que dans tout apprentissage, un étudiant qui veut réussir devra aller au bout de son cursus. La réussite ne s’obtient jamais sans travail.

2014 est l’année du MOOC, semblent penser certains défenseurs de ces modules. Pour mieux comprendre la réalité des MOOCs, il suffit de consulter l’article « Retours d’expériences sur les MOOC ».