Le service civique, engagement volontaire ou échappement momentané au chômage

Cela fait près de vingt ans que le service national a été supprimé, sous la présidence de Jacques Chirac. Le service militaire était historiquement « universel et égalitaire ». Après cette disparition, un nouveau système, ayant pour objectif de favoriser la cohésion nationale et la mixité sociale, entre en vigueur en 2010, le service civique, créé par Martin Hirsch. Enfin, en 2015, François Hollande crée le service militaire volontaire.

Qu’est-ce que le service civique ?

C’est un engagement volontaire ouvert à tous les jeunes de 16 à  25 ans, sans condition de diplôme. Le service civique est un engagement d’au moins 24 heures par semaine, sur une période de 6 à 12 mois, en France ou à l’étranger. Il est indemnisé 573 euros net par mois, mais est incompatible avec toute poursuite d’études ou emploi à temps partiel.

Les domaines où les missions peuvent être exercées sont : la Culture et les loisirs, l’Education pour tous, la Santé, l’Environnement, la Solidarité, la Mémoire et la citoyenneté, le Développement international et l’aide humanitaire, l’Intervention d’urgence, le Sport.

Le point sur la situation

Le 25 avril, Najat Vallaud-Belkacem, Patrick Kanner, ministre de la Jeunesse, et François Chérèque, haut-commissaire à l’engagement civique, ont signé une convention de partenariat lors de la journée d’échange et de formation organisée à Orléans.

Les objectifs du Président de la République sont ambitieux, mobiliser 110.000 jeunes volontaires en 2016, puis 350.000 jeunes par an à partir de 2018.

A ce jour, l’Education nationale est un peu le parent pauvre de cette opération. Depuis la création du dispositif, seulement 4.657 jeunes ont été volontaires au sein de l’Education nationale, sur les 130.000 jeunes qui ont réalisé une mission. Najat Vallaud-Belkacem souhaite donc créer 37.000 missions d’ici à 2017, soit 8 fois plus en un an que sur les cinq ou six années précédentes !

Le ministère de l’Education souhaite donner la priorité à des « missions en écoles, en éducation prioritaire ainsi qu’en internat ». Actuellement, on constate que les volontaires dans l’Education nationale sont majoritairement des filles, âgées en moyenne de 21 ans, titulaire du baccalauréat et à la recherche d’un emploi.