L’Education nationale attaquée par la Cour des comptes

Mar 05

La Cour des comptes, dans son dernier rapport, révèle les moyens importants mis en œuvre pour le suivi individuel des élèves et les résultats qui ne sont pas à la hauteur des objectifs.

2 milliards d’euros

Une somme importante pour la mise en place d’une douzaine de dispositifs.

Depuis la mise en place du collège unique en 1975, dont l’idée était louable de scolariser toute une classe d’âge dans une même structure, l’éducation nationale n’a pas su s’adapter à l’évolution de la société. Le système est en complet décalage avec l’hétérogénéité des élèves. Ce modèle de collège n’est pas une réussite quand on constate la dégradation des résultats selon les enquêtes internationales. De plus, on remarque un manque de suivi dans les actions et des changements de cap ou d’idée selon l’ « humeur » des ministres de l’éducation successifs.

Les différents dispositifs mis en place laissent apparaître une démarche minoritaire. En dehors de la sixième et des élèves de CAP, l’accompagnement personnalisé est absent.

Espérons que la création du Conseil national d’évaluation du système scolaire soit un vecteur d’amélioration.

Travailler en équipe

Mais qui dit suivi individualisé, dit aussi une organisation différente de l’enseignement scolaire.

On peut constater que, lorsqu’il y a un véritable projet d’école ou d’établissement, l’amélioration est sensible, grâce à la fédération de tous les acteurs de l’équipe éducative. Il est indispensable de promouvoir le travail en équipe. Actuellement, notre système traditionnel dans le second degré repose sur une logique hebdomadaire de l’emploi du temps et un enseignement spécialisé par discipline.

Le texte propose donc de « donner aux directeurs d’école et aux chefs d’établissement la possibilité de moduler la répartition du temps de service des enseignants et des emplois du temps des élèves en fonction des besoins », avec « mise en place sur l’année scolaire de plages horaires variables de soutien et d’accompagnement ». La conséquence logique serait alors « d’annualiser » une partie du temps de travail des enseignants.

Bien entendu, cela passe par une meilleure formation, initiale et continue, des enseignants au suivi individualisé.

La Cour des comptes estime, qu’à moyens constants, il est possible de rendre l’école plus efficiente. On peut supposer, sans trop se tromper, que les syndicats enseignants réagiront à ces bouleversements.

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