Les réformes de l’enseignement et les grèves
Déc 07
En France
La réforme du collège continue de déranger. C’est ainsi que l’intersyndicale composée du SNES-FSU, du SNALC, de FO, de la CGT et SUD appelle, pour la quatrième fois à une grève le 26 janvier.
Actuellement, trois professeurs sur quatre sont hostiles à la réforme. Les DGH 2016 (dotations globales horaires) détermineront l’impact de la grève. L’intersyndicale invite à faire « à partir de la réalité des DGH 2015, la vérité dans les établissements sur les DGH 2016 en préparation qui découlent de la réforme afin de défendre les postes, les conditions de travail des personnels et des élèves et de préparer les interventions sur les évolutions de cette dotation que la réforme impliquerait ».
Au Québec aussi
Les enseignants de la fédération FAE (Fédération autonome de l’enseignement) sont appelés à faire grève pendant 3 jours du 9 au 11 décembre. Ils protestent contre le projet de loi qui prévoir une réorganisation des pouvoirs scolaires. Les enseignants seraient relégués à un simple rôle d’exécutant, le rôle pédagogique étant alors dévolu aux parents.
La FAE regroupe 34.000 enseignants, du primaire au secondaire, et regroupe 8 syndicats : l’Alliance des professeurs de Montréal, le Syndicat de l’enseignement de la Pointe-de-l’Île, le Syndicat de l’enseignement de l’Ouest de Montréal, le Syndicat de l’enseignement des Seigneuries (Vaudreuil-Dorion, Soulanges, Île-Perrot et Rigaud), le Syndicat de l’enseignement de la région de Laval, le Syndicat de l’enseignement de l’Outaouais, le Syndicat de l’enseignement des Basses-Laurentides (Blainville, Sainte-Thérèse, Saint-Eustache) et le Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska (Granby, Cowansville, Farnham).
« L’article 20 (de la future loi) le démontre clairement. Celui-ci permettrait désormais aux parents de décider des modalités d’application du régime pédagogique, notamment de la grille horaire des cours d’une école. On mélange clairement les expertises des uns et des autres! Nous ne souhaitons pas nous substituer aux parents dans leur rôle de premier éducateur de leur enfant, à la maison, mais nous pensons que la réciproque nous est également due. Les parents ne sont pas des experts de la pédagogie et leur donner plus de pouvoirs à cet égard est clairement un manque de considération des enseignantes et des enseignants ».
