Les syndicats mobilisés avant la rentrée

Août 27

Les réformes, les promesses, rien ne semble satisfaire les syndicats enseignants qui se mobilisent pour cette rentrée. Réforme du collège, gel des salaires, retards dans les versements d’indemnités,… trop de motifs qui ne risquent pas de valoriser la profession quand on sait qu’il est de plus en plus difficile de recruter.

Secondaire, grève en septembre

Le Snes, premier syndicat du secondaire, a acté une grève en septembre contre la réforme du collège.

Le Snes dénonce une rentrée « bricolée » et un décalage entre les propos ministériels et la réalité vécue par les enseignants. Une des grandes critiques concerne l’autonomie, selon le syndicat « cette autonomie n’est pas faite pour donner des marges de manœuvre aux enseignants, mais pour dire aux enseignants de se débrouiller dans un cadre coercitif avec moins de moyens horaires ».

Le nouveau brevet pose également question, avec par exemple les épreuves transversales : une épreuve scientifique, une épreuve humaniste et une évaluation du socle.

La mise en place de l’EMC est sujette également à interrogation ; une matière de plus, sans manuels, sans ajout d’heures.

Quant aux 60.000 postes d’enseignants promis par F. Hollande, on n’en compte que 31.500 créés depuis 2012. Si l’on ajoute les 8.500 prévus au budget 2016, il sera difficile d’atteindre les objectifs en fin de mandat.

Ajoutons enfin que la rentrée sera difficile en lycée, cette année, avec 35.000 élèves de plus non prévus.

Pour compléter cette information, le dossier de presse du Snes

Primaire, les salaires en question

Le Snuipp demande une revalorisation salariale, permettant dans un premier temps un rééquilibre entre les enseignants du premier et du second degré. En cause, l’ISAE (Indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves) qui est de 400 euros annuels en primaire, alors que l’ISOE, correspondante dans le secondaire, se monte à 1.200 euros. Lors de sa conférence de presse du 25 août, la ministre de l’Education nationale a confirmé son intention de revaloriser l’ISAE afin de la mettre au niveau de l’ISOE. Mais, cette revalorisation salariale sera le grand projet du projet quinquennat ! Qui sera à la tête de la France, encore une fois on botte en touche.

Ajoutons à cette grogne, les salaires. En début de carrière, un professeur des écoles touchait 1.649 € en 2013, mais seulement 1.634 € en 2015. En fin de carrière c’est également significatif avec 2.512 € en 2013 contre 2.489 € en 2015. Le recrutement est effectué avec un même niveau dans le premier et le second degré. Et pourtant, en moyenne, les professeurs du secondaire gagnent 350 € de plus par mois, et l’accession à la hors classe est marginale dans le primaire.

Pour compléter ce tableau noir, la comparaison avec les salaires des enseignants des pays voisins est édifiante. Un professeur des écoles perçoit en moyenne 24.724 € par an, contre 25.123 en Angleterre, 27.754 en Espagne, 30.335 en Belgique, 32.225 aux Pays-Bas, 42.891 en Allemagne, 48.360 en Norvège et même 70.450 au Luxembourg.

Une autre inégalité avec le secondaire, les enseignants du primaire dispensent 30% d’heures de cours de plus que leurs collègues du secondaire.

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