L’état emprunte pour rénover certaines universités

Fév 11

L’état emprunte pour rénover certaines universités

La ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, poursuit les travaux amorcés par Valérie Pécresse lorsqu’elle était ministre.

Treize universités sont concernées par ce plan : Lille, Aix-Marseille, Bordeaux, Condorcet à Aubervilliers, Grenoble, Lyon, Montpellier, Paris intra-muros, Paris Est/Marne la Vallée, Saclay, Strasbourg, Toulouse et Lorraine.

Ces rénovations vont conduire à emprunter 1,3 milliard d’euros, et c’est la BEI Banque européenne d’investissement) qui est choisie pour ce prêt, car elle propose un taux inférieur à celui des banques.

Signalons que 62% des projets ne passent plus par des partenariats public-privé (PPP) mais par des maîtrises d’ouvrages publics (MOP), incluant ainsi les collectivités locales.

Le premier emprunt de 21 millions d’euros bénéficiera à l’université de Lille, auxquels l’état ajoutera pour « financements à titre exceptionnel » 5 millions pour la rénovation du complexe sportif.

Une autre rénovation mériterait une certaine attention

Rénover les locaux est souvent devenu une urgence indispensable, ce n’est pas un luxe mais une nécessité. L’image de marque des universités doit être préservée et même améliorée.

Selon l’université de référence, un master n’a pas la même « valeur » pour l’avenir de l’étudiant qui le décroche. Plutôt que de parler d’égalité des sexes, qui morphologiquement semble utopique, il faudrait parler d’égalité des diplômes. En effet, pour un même diplôme, du moins qui porte le même nom, la rémunération qui s’y réfère peut varier de 1000 euros au départ. Ce n’est pas un hasard si un palmarès des établissements est publié chaque année. Un étudiant de Calais ou de Montpellier serait-il moins intelligent qu’un étudiant de Paris V, on peut en douter. Mieux vaut alors choisir son université, quand c’est possible, pour optimiser ses chances d’embauche à la sortie.

Il faut également bien choisir son master, même si le nombre d’intitulés serait réduit, car les chances d’obtenir un travail ou une rémunération correcte vont dépendre de ce choix de départ.

Le marché de l’emploi se réduit à mesure que le niveau de qualification s’élève, alors le choix de celle-ci est important. La différence est encore plus flagrante si l’on compare les étudiants qui sortent de l’université ou d’une grande école. On constate un marché à deux vitesses, où un diplômé d’HEC touchera le double de salaire qu’un étudiant sortant d’une université ! Les meilleurs masters d’université ne peuvent rivaliser qu’avec les diplômes des grandes écoles les moins bien cotées.

Seule petite consolation, un diplômé risque de moins longues périodes de chômage qu’un non diplômé.

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