Mixité sociale : l’enseignement catholique fait mieux que le public

Selon La Croix du 10 mai, le privé fait mieux que le public. A en juger par le titre de la une « Mixité sociale, le privé bon élève ».

Une étude, menée par un chercheur de l’Edhec, montre que les collèges privés sont très présents parmi les plus mélangés socialement. L’étude puise ses sources dans les statistiques du ministère de l’Education, où l’on constate que « le privé fait mieux que le public ».

Selon Pierre Courtioux, « alors qu’ils ne représentent que 20 % de l’ensemble des collèges, 50 % des collèges privés appartiennent au tiers des collèges les plus mélangés socialement ».

Même si les établissements privés, en particulier catholiques, accueillent principalement des enfants de chefs d’entreprises (43%) ou de professions libérales (39%), ils scolarisent surtout des élèves d’un même milieu, défavorisé ou non. Ce que l’on peut constater, c’est que lorsqu’il y a un établissement privé, la conséquence est réelle pour les établissements publics voisins qui se spécifient en favorisés ou non-favorisés.

En comparant le graphique ci-dessus, on peut même remarquer que les proportions sont inversées en ce qui concerne les collèges du secteur du public, ou les professions libérales et les chefs d’entreprises ne représentent que 5%. Même chez les enseignants, ou 25% des enfants d’instituteurs sont dans des établissements privés contre 9% dans les établissements publics en ZEP.

Pourcentage de collégiens dans le privé selon l’origine sociale :