Pas de porc à la cantine
Août 13
A Chalon-sur-Saône, il n’y aura pas de menu de substitution sans porc à la rentrée. Le référé déposé par la Ligue de défense judiciaire des musulmans a été rejeté par le tribunal administratif de Dijon.
La décision, révélée par l’Agence France presse, indique que « l’accès aux services de restauration scolaire de l’ensemble des usagers, y compris les enfants de confession musulmane, ne paraît pas compromis ».
« Première victoire pour la laïcité », se réjouit le maire de la commune. Pour Najat Vallaud-Belkacem, c’est une décision qui prend « en otage les enfants », « la laïcité ne saurait être invoquée pour refuser la diversité des menus ».
Avec cette décision, on peut supposer que le combat vient juste de commencer. Que ce soit à droite ou à gauche, les avis sont partagés.
Précisons que la justice a statué sur la forme, mais pas sur le fond. Dans un premier temps, il faudra attendre la décision du conseil municipal de Chalon-sur-Saône du 29 septembre pour savoir si un recours sera déposé. En second lieu, la justice ne statuera sur le fond qu’en 2016.
La cantine, un service facultatif
Il est bon de rappeler que la cantine n’est pas un service scolaire, mais municipal et qu’il n’est pas obligatoire. Les familles connaissent les menus suffisamment longtemps à l’avance pour prendre éventuellement des dispositions.
Quelle complication pour une mairie, surtout si c’est une petite commune, que de devoir servir des menus de substitution divers : menus sans porc, menus végétariens, menus sans gluten… et tous les menus nécessités par des enfants suivant un régime. Traditionnellement en France, mais c’était avant( !), ne mangeait-on pas de poisson le vendredi ? En observant le menu de Chalon-sur-Saône de mai-juin 2015, on aura aussi bien du rôti de porc ou de dinde le vendredi ; et le porc n’est présent que dans 6 ou 7 plats sur ces deux mois. Ajoutons qu’il faudrait aussi privilégier les produits, de saison, les produits de proximité, et surtout les produits français.
Alors, le menu végétarien ne serait-il pas le plus laïc de tous, il sera proposé à la rentrée à Toulouse ou à Perpignan, par exemple.
Le temps des cantines d’antan avec son seul plat unique est bien révolu. On comprend peut-être mieux pourquoi on ne parle plus de cantine mais de restaurant scolaire.
